C’est l’une des caractéristiques de La Chronique des Bridgerton : insuffler de la modernité dans l’époque de la Régence anglaise, quitte à complètement transformer la réalité. Les héroïnes féminines sont maîtres de leur destin et de leurs désirs, les mœurs sont plus légères et, surtout, la diversité occupe une place importante dans la galerie des personnages. Ce parti pris est sans aucun doute l'une des raisons du succès de la série.
Parmi les nombreux éléments contemporains visibles, il y a notamment le traitement de la reine Charlotte, incarnée par l’actrice guyano-britannique Golda Rosheuvel. Dès la première saison, la souveraine peut être vue en train de sniffer de la poudre dans une boîte métallique, posée près de son trône. Non, la reine Charlotte ne consomme pas de drogues dures. Cette étrange poudre de couleur marron est en réalité du tabac à priser, à savoir du tabac broyé qui est aspiré par le nez.
Le geste peut, évidemment, prêter à confusion. Néanmoins, en son temps, la véritable reine Charlotte n’était pas seulement passionnée de diamants. Elle était aussi une grande consommatrice de ce produit psychotrope. Son addiction lui a même valu le surnom de Snuffy Charlotte - "la renifleuse" en français. Ce tabac est apparu dès le XVIe siècle, mais ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que cet usage se raréfie, laissant place au cigare et à la pipe.
Sur le tournage, l’actrice Golda Rosheuvel explique que le tabac à priser était en réalité du sucre. “C’était évidemment sans danger”, précise-t-elle au média Decider.
En parallèle de La Chronique des Bridgerton, une série centrée sur les jeunes années de la reine Charlotte est actuellement en préparation. Les scénarios sont signés Shonda Rhimes, la productrice, et le tournage a déjà commencé. L’occasion idéale d’en savoir plus sur les nombreux vices et habitudes de cette figure de l'époque.
La Chronique des Bridgerton est disponible sur Netflix.