De quoi ça parle ?
Un geste impardonnable de Jérémy, un adolescent de 16 ans, a des effets collatéraux non négligeables. Avec l’aide de la psychiatre-coroner chargée de l’enquête, la mère de celui-ci tente de comprendre comment son fils, un garçon apparemment sans problème, a pu en arriver à commettre un acte haineux.
Quel a été l’élément déclencheur de ce cauchemar ? À quel moment tout a basculé ? Ensemble, les deux femmes se donnent pour mission de percer le mystère de Jérémy.
Bête noire, réalisée par Sophie Deraspe.
Avec Isabelle Blais, Sophie Cadieux, Stéphane Gagnon, Martin Dubreuil, Zakary Auclair...
Chaque lundi à 20h55 sur Polar+ dès le 7 février, et disponible sur myCANAL
Ça vaut le coup d'oeil ?
Créée par Patrick Lowe et Annabelle Poisson, Bête noire, que l'on doit à la société de production Encore Television, derrière les séries Fugueuse et Les beaux malaises, a été diffusée au printemps 2021 au Québec sur Séries Plus, avant d'être présentée en France l'été dernier dans le cadre du Panorama international du festival Séries Mania.
Centrée sur l'histoire de Jérémy, un asolescent qui a commis une tuerie de masse dans une école secondaire, cette série québécoise s'empare d'un sujet souvent abordé dans les fictions américaines, qu'elle traite ici avec une approche très humaine. Qui s'intéresse autant aux conséquences du geste de Jérémy sur sa famille qu'à la quête de vérité de sa mère et de la psychiatre-coroner en charge de l'enquête.
2021 Encore Télévision
En interrogeant principalement l’élément déclencheur de ce cauchemar, Bête noire s’impose au fil de ses six épisodes comme un drame poignant, bouleversant, glaçant parfois aussi, qui prend aux tripes dès le début de la saison et ne nous lâche plus.
Portée par d'excellents comédiens, dont Isabelle Blais, Sophie Cadieux et le jeune Zakary Auclair, Bête noire doit également beaucoup au talent de ses scénaristes et de la réalistraice Sophie Deraspe (Antigone), figure de proue du nouveau cinéma canadien, qui parviennent à s'éloigner de la tuerie en elle-même pour dresser le portrait intimiste d’une famille brisée par l’horreur et l’incompréhension.
Avec en filigrane, derrière le choc et cet acte impardonnable, des pointes d’humanité et de lumière qui transparaissent parfois et achèvent de donner une belle humanité à cette série coup de poing.
