DE QUOI ÇA PARLE ?
Le groupe The Velvet Underground a créé un nouveau son qui a révolutionné le monde de la musique, devenant ainsi un des groupes de rock les plus vénérés au monde. Réalisé par l’éminent cinéaste Todd Haynes, « The Velvet Underground » montre comment le groupe du même nom est devenu une référence culturelle symbolisant un ensemble de contradictions : une musique à la fois intemporelle et représentative de son époque, à la fois littéraire et réaliste, et enracinée dans le grand art et la culture de la rue.
The Velvet Underground, un documentaire réalisé par Todd Haynes.
Disponible sur Apple TV+
ÇA VAUT LE COUP D'ŒIL ?
Le réalisateur Todd Haynes n’a jamais caché son amour pour la musique. Elle est d’ailleurs présente dans toute sa carrière, de son premier court métrage inspiré par l’histoire tragique de Karen Carpenter à Velvet Goldmine, lettre d’amour au glam rock. Il y a, surtout, I’m Not There, ovni cinématographique qui s’intéresse aux différentes personnalités de Bob Dylan, incarné par une pléiade de stars hollywoodiennes - Christian Bale et Cate Blanchett en tête.
Avec The Velvet Underground, le cinéaste poursuit son obsession pour les rockstars. Il propose un documentaire musical - son premier - sur le parcours de ce groupe mythique qui a renversé la scène new-yorkaise dès le milieu des années soixante. Il y raconte l’influence majeure de leur art sur l’Histoire du rock, la personnalité complexe de Lou Reed, mais aussi l’emprise insidieuse qu’exerçait Andy Warhol - producteur de leur premier album - sur la bande.
Pour narrer leur destin, Todd Haynes - qui a lancé le projet en 2017 avant de s’atteler à la réalisation du thriller Dark Waters - a rassemblé de nombreux témoignages d’artistes : David Bowie, John Waters, et bien d’autres, mais aussi les deux membres du groupe encore vivants, John Cale et Moe Tucker. Le tout est illustré par des images d’archives rares, véritable mine d’or pour les passionnés.
Inspiré par le cinéma expérimental, le réalisateur ne s’est pas contenté de mettre en scène un documentaire conventionnel. Tout au contraire. Il choisit donc de créer une expérience immersive, sonore bien sûr, mais surtout visuelle en jouant avec l’écran. Il le découpe, utilise le split screen ou encore des effets stroboscopiques pour donner l’illusion aux spectateurs de voyager à travers le temps et de retrouver la ferveur du New York d’antan. Deux conseils avant le visionnage : montez le son et choisissez le plus grand des écrans.