On avait laissé Mouss en décembre dernier dans Plus Belle la vie, à l'issue du dernier prime dans lequel il parvenait à s'échapper de prison. Où en êtes-vous par rapport à la quotidienne aujourd'hui ?
Par rapport à la quotidienne, il y a eu une petite pause après cette grosse aventure du prime. J'ai repris les tournages il y a quelques temps, donc mon personnage revient dans la série, et ce sera en diffusion à partir de mi-octobre. Il revient dans le lycée avec une nouvelle fonction qui va voir le jour...
Comment avez-vous réagi à cette nouvelle intrigue lorsque vous l'avez découverte ? Vous attendiez-vous à cette évolution pour Mouss ?
Pas du tout ! Ça m'a surpris, je ne m'attendais pas à une évolution aussi rapide. Ça m'a fait plaisir puisque j'aime bien quand ça bouge, qu'on ne reste pas sur les mêmes choses et que ça a évolue pour mon personnage. Et là, c'était le cas. Je me suis dit qu'il y avait quelque chose à jouer, et j'étais super content.
Suite au prime, dans lequel Mouss se retrouvait en bien mauvaise posture et échappait de peu à Mazelle, va-t-on aborder les conséquences de cette intrigue ?
Non, c'est tout autre. Ça, ça appartient au passé, et ça expliquait les origines de son accident. Là, le grand Mouss est tiré d'affaire, et Mazelle est derrière les barreaux. Donc cette histoire-là est bouclée pour l'instant, et j'espère qu'elle va le rester ! (rires)
La relation de Mouss et Mila (Malika Alaoui) est-elle toujours au beau fixe après ces dernières péripéties ?
Oui, ça bouge pas, les personnages sont toujours dans la même coloc. On fait partie du quotidien de l'un et de l'autre. Je ne suis pas arrivé dans la série en tant que lycéen comme elle et le reste du groupe puisque je travaillais dans l'établissement en tant que pion, je suis arrivé un tout petit peu après eux mais j'ai fait partie de la même génération. Mais une partie s'en est allée, est une petite partie qui est restée.
Que souhaiteriez-vous pour Mouss dans les prochaines intrigues ? Qu'aimeriez-vous expérimenter en tant qu'acteur ?
Justement j'en ai fait part aux producteurs, j'ai profité du fait d'être ici à la Rochelle pour en parler. (rires) Je suis ambassadeur des Jeux olympiques de Paris 2024, et surtout des Jeux paralympiques de part mon rôle de Mouss dans Plus belle la vie. Et par rapport à ça, j'aimerais beaucoup que mon personnage refasse des choses en lien avec le handisport. Des entraînements ou autre, pour mette en avant le sport para. Après, ça ne fait pas partie des plans immédiats, mais ça viendra peut être dans un futur proche je l'espère.
Justement, quels retours avez-vous du public par rapport à votre personnage et à l'image du handicap qu'il véhicule ?
Je reçois beaucoup de messages de soutien et d'encouragement, et surtout à mes débuts, je recevais des messages de personnes en situation de handicap disant qu'ils auraient bien aimé avoir un ami comme Mouss au centre de rééducation, pour les tirer vers le haut. Et aujourd'hui encore là, je reçois des messages positifs par rapport à mon énergie, mon humour, et c'est grâce à ces retours-là qu'on continue de bosser, qu'on essaie de s'améliorer pour satisfaire le public.
C'est ce pourquoi mon personnage était là au début : amener une touche positive, le sourire, la lumière, et la production en est très contente. J'ai rencontré la dame qui a écrit mon personnage : elle m'a dit qu'elle l'imaginait solaire et lumineux, et que j'ai amené quelque chose de plus que ce qu'elle imaginait. Ca me fait plaisir, c'est un rôle qui me correspondait bien et je m'éclate énormément à le jouer.
Le fait aussi de vous être totalement approprié ce personnage doit contribuer à faciliter le travail des dialoguistes, par rapport à votre manière de jouer Mouss.
Exactement ! C'est de plus en plus fluide, quand je reçois mes textes je les apprends beaucoup plus vite parce que l'écriture ressemble à la façon dont je parle. Ils savent aussi que j'ai l'esprit taquin, ils glissent une petite blague par-ci, par-là...
Au-delà du tournage de Plus belle la vie, avez-vous d'autres projets en cours donc vous aimeriez parler ?
Juste avant de reprendre le tournage sur la série, j'ai fait un épisode de Tandem, et Meurtres à Blois, où je joue face à Anne Charrier et Olivier Marchal. Donc oui, j'ai eu le temps de passer des castings et la chance de faire d'autres projets. Mais Plus Belle la vie permet de faciliter les choses : j'ai pu rencontrer des gens qui m'avaient découvert lors du prime, et ça m'a ouvert des portes. C'est une super formation : on peut faire des journées à un rythme dingue, huit séquences par jour ! Des chose qu'on ne fera jamais au cinéma. J'ai pu rencontrer une vingtaine de réalisateurs différents, avec chacun sa méthode de travail, des comédiens, des équipes techniques différentes... On apprend beaucoup, et on s'apporte tous des choses.
Y a -t-il un genre de film ou un type de rôle que vous aimeriez faire un jour ?
J'ai tourné avec Olivier Nakache et Eric Toledano sur Hors Normes, et c'était des réalisateurs avec qui j'avais beaucoup envie de travailler. Et comme j'adore les histoires vraies, j'ai un projet de biopic en tête avec un ami. Je ne peux pas dire plus, sinon on va me piquer l'idée. (rires)
