DE QUOI ÇA PARLE ?
À travers les atrocités de la guerre, deux garçons issus de mondes différents se perdent puis se retrouvent des années après, leur amitié toujours intacte…
Frères de coeur et de musique
Basé sur le roman de Norman Lebrecht et réalisé par François Girard, The Song of Names est une histoire d’amitié perdue, de fraternité fragile et de quête de la vérité sur fond de guerre et de musique. Se déroulant sur plusieurs temporalités, ce drame émeut par son récit réaliste et poignant et la performance de ses acteurs malgré quelques longueurs et une réalisation classique.
Tim Roth incarne Martin Simmonds, un critique et professeur de musique dans les années 1990 au Royaume-Uni. Depuis des années, il cherche Dovidl "David" Rapoport (Clive Owen), un prodige du violon avec qui il a grandi et qui a disparu en 1951 avant un important concert.
Juif polonais ayant perdu sa famille lors de la Seconde Guerre mondiale, David avait été recueilli par la famille de Martin et une forte amitié est née entre les deux enfants puis jeunes adultes, toujours baignée par la musique, la solidarité, le chagrin, la trahison, la guerre et la religion, jusqu’à leurs retrouvailles des années plus tard.
La disparition de David a marqué Martin à jamais et une nouvelle piste va pousser Martin à tout mettre en oeuvre pour retrouver ce "frère" pour qui il vouait une grande admiration, entre Londres, Varsovie et New York. Les va-et-vient entre les différentes décennies clés pour Martin et David sont fluides et logiques et tissent avec soin aux yeux du public cette amitié fraternelle.
En retraçant le chemin de croix de David à travers les recherches de Martin, The Song of Names, dont le scénario est signé Jeffrey Caine, réaffirme le devoir de mémoire sur la tragédie de la Shoah avec la quête d’un homme meurtri une amitié fantôme, rythmée par la mélancolie et la musique torturée d’un autre homme déchiré par l’effroi de la guerre.