DE QUOI ÇA PARLE ?
Eté 1964, Paris : le département d'égyptologie du Musée du Louvre est hanté par un glaçant fantôme vêtu d'une longue robe noire, Belphégor. Une figure humaine ou surnaturelle qui déclenche une série de morts mystérieuses, agressions, tentatives d'assassinats et autres disparitions...
Alors que la police baisse les bras face à la situation, le jeune étudiant André Bellegarde est déterminé à résoudre cette énigme. Une enquête angoissante qu’il mène au côté du généreux commissaire Ménardier dont il aime la fille Colette...
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POURQUOI C'EST CULTE ?
Diffusée pour la toute première fois en mars 1967 sur la première chaîne de l’ORTF, à raison d’un épisode de 70 minutes par semaine durant 4 semaines, Belphégor a d’emblée attiré le public. La mini-série réunit près de 15 millions de téléspectateurs, un chiffre remarquable lorsque l’on sait qu’à l’époque, moins de la moitié des Français possédaient une télévision !
Le succès est tel que les très nombreux fans persécutent l’équipe de Belphégor pour connaître l’identité de l’énigmatique fantôme tout au long du mois de diffusion. Et ce n’est pas tout, puisqu’une journaliste s’est même fait enfermer au Louvre toute une nuit pour tenter de l’apercevoir.
L’une des raisons de cet engouement est l’alliance parfaite entre le surnaturel et l’étrange, sans oublier des notes d’humour bien placées pour dynamiser l’onirisme des scènes souvent tournées de nuit. Et c’est le réalisateur et scénariste Claude Barma, pionnier de la télévision à qui l’on doit les séries Les Trois Mousquetaires, Cyrano de Bergerac, Les Enquêtes du commissaire Maigret, D’Artagnan ou encore Les Rois maudits, qui signe cette adaptation du roman d’Arthur Bernède.
Autre ingrédient essentiel de cette réussite, le casting qui compte sur une star en haut de l’affiche : Juliette Gréco. Ayant déjà marqué le public en chanson et au cinéma, la muse de Saint-Germain-des-Prés fait alors basculer le pays dans la peur avec son jeu magnétique. A ses côtés, on retrouve Yves Rénier, René Dary, Christine Delaroche ou encore le mime Isaac Alvarez.
Enfin, les nombreux décors insolites, la musique d’Antoine Duhamel et le fameux masque de Belphégor n’ont pas manqué de retenir l’attention de tous, et hante encore les mémoires de certains spectateurs. Nulle surprise si la série a été vendue dans 16 pays, puis rediffusée à plusieurs reprises en France, comme en 1978 où elle était cette fois-ci découpée en 13 épisodes.
L'INFO EN PLUS
Bien que le Louvre soit un élément central de la série, très peu de scènes ont été tournées dans le fameux musée. Les couloirs et les salles ont en effet été recréées dans le Val-de-Marne, aux studios de Saint-Maurice. Pourtant, le mythe est encore si présent dans les esprits que des visiteurs demandent encore aux gardiens où se situe le fantôme !
CE QUI PEUT PLAIRE AU PUBLIC D’AUJOURD’HUI
Avec son noir et blanc qui renforce le mystère, Belphégor n’a pas pris une ride et réussit encore et toujours à nous happer dès les premières minutes. Haletante, la mini-série va de révélations en rebondissements tout en nous enveloppant de son univers si particulier.
Hormis son intrigue tout en suspens et le jeu impeccable de ses acteurs, Belphégor est un témoin du quotidien des Français dans les années 60. Faites donc place au laitier livrant les maisons au petit matin à bord de son camion, au Louvre avant la construction de la Pyramide, aux Puces de Saint-Ouen, aux coiffures et à la mode vestimentaire de l’époque, ou encore à la conduite sans ceinture de sécurité !
Un voyage captivant qui comblera les nostalgiques et piquera la curiosité des plus jeunes. Ou comme Juliette Gréco le disait si bien à l’époque "C'est de la bombe ce truc !”