L’intégrale de la série Poly est disponible sur madelen. Et retrouvez toutes les informations sur la plateforme ici.
Mon fils ce héros
L’histoire de Poly démarre à la fin des années 50, lorsque Christiane Colonna, productrice de la RTF, reçoit Cécile Aubry dans son bureau des Buttes-Chaumont. La professionnelle de la télévision vient alors de découvrir la romancière, cinéaste et illustratrice dans Les histoires de Cécile : une série de courts métrages dans lesquels cette maman lit à son fils de 2 ans des contes écrits et illustrés par ses propres soins.
Emballée par ce projet, Christiane Colonna demande à Cécile Aubry d’imaginer un feuilleton pour la télévision. Celui-ci sera découpé en plusieurs épisodes de 15 minutes afin de taper dans l'œil des enfants. La réalisatrice accepte à une seule condition : que son fils Mehdi soit le héros de cette série.
Après seulement quelques scènes, le garçon de 4 ans fait l’unanimité grâce à son naturel et sa douceur, devenant ainsi la nouvelle idole des jeunes avant d’être la star de la série Belle et Sébastien, autre grand succès de Cécile Aubry.
Tout un cirque
Si Cécile Aubry savait que sa série reposerait sur les épaules de son fils, l’idée de cette amitié entre un petit garçon et un animal est née par hasard. 14 juillet 1958 : alors qu’un cirque ambulant s’installe à Saint-Cyr-sous-Dourdan, à côté de chez elle, elle voit son fils s'émerveiller devant les animaux et le montage du chapiteau.
C’est le déclic : le petit Mehdi El Glaoui incarnera Pascal, un enfant inséparable de son poney shetland nommé Poly, en clin d'œil au métier de son grand-père “poly”technicien. Après avoir écumé les cirques pour trouver sa vedette équestre, la romancière en trouve un, l’achète et lui crée un enclos dans son propre jardin.
Un village Poly-valent
Sans surprise, il ne faut que quelques jours à cet adorable poney de cinq ans pour créer la sensation auprès des enfants de l’école communale de Saint-Cyr-sous-Dourdan. Et puisque le programme a un budget très limité avec un cameraman et une scripte pour seule équipe technique autour de Cécile Aubry, le village ne tarde pas à prendre part à la grande aventure Poly.
Boulangère, professeur des écoles, menuisier… : les habitants font les figurants bénévoles pour les besoins de la série. Leurs dialogues sont quant à eux enregistrés en post-production en studio, avec les voix d’acteurs professionnels.
Isabelle Aubret : la “voix” du succès
Une histoire attendrissante, des héros plus vrais que nature formant un adorable duo, un format court et feuilletonnant : Poly avait tous les éléments pour attirer petits et grands devant l’écran. Mais ce qui a contribué à marquer les mémoires de tous et à devenir mythique, c’est sans conteste son générique.
“Poly, Poly, polisson, tourne, tourne, tourne en rond...” : la comptine de Poly n’a pas son pareil pour rester en tête. A l’époque débutante, c’est Isabelle Aubret qui, entourée des petits chanteurs de l’Ile de France, interprète cette chanson de Serge Lebrail sur une musique de Joe Hajos. Et cela un an avant d’offrir à la France la victoire au Concours de l’Eurovision, en 1962 !