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    The Girlfriend Experience sur OCS : que vaut la saison 3 qui accueille une nouvelle actrice
    Emilie Semiramoth
    Emilie Semiramoth
    Cheffe du pôle streaming, elle a été biberonnée aux séries et au cinéma d'auteur. Elle ne cache pas son penchant pour la pop culture dans toutes ses excentricités. De la bromance entre Spock et Kirk dans Star Trek aux désillusions de Mulholland Drive de Lynch, elle ignore les frontières des genres.

    Diffusée dès ce lundi 3 mai en US+24 sur OCS, la saison 3 de The Girlfriend Experience se réinvente. La série anthologique adaptée du film de Steven Soderbergh accueille cette saison Julia Goldani Telles qui tient le rôle principal.

    De quoi ça parle ?

    Adaptation en série du film de Steven SoderberghThe Girlfriend Experience explore les relations de call-girls avec leurs clients, auxquels elles offrent plus que du sexe, mais une intimité proche de celle qu'ils peuvent avoir avec leurs épouses ou compagnes.

    Ce troisième acte de The Girlfriend Experience, se déroule dans l’industrie des hautes technologies de Londres et se focalise sur Iris (Julia Goldani Telles), une neuroscientifique. En approchant le monde des escorts girls, Iris découvre rapidement la fine limite entre ses rencontres nocturnes et l'univers des hautes technologies.

    Elle commence alors à se questionner sur ses réelles motivations et cherche à déterminer si elles sont vraiment réalisées de son plein gré, la plongeant dans une profonde exploration de son identité.

    The Girlfriend Experience, saison 3, écrite et réalisée par Anja Marquardt avec Julia Goldani Telles, Frank Dillane, Oliver Masucci… Disponible chaque lundi sur OCS Go

    The Girlfriend Experience
    The Girlfriend Experience
    Sortie : 2016-04-10 | 30 min
    Série : The Girlfriend Experience
    Avec Julia Goldani Telles
    Presse
    4,1
    Spectateurs
    3,7

    C’est avec qui ?

    Après s’être illustrée dans le rôle l’adolescente capricieuse dans The AffairJulia Goldani Telles s’empare du rôle principal de cette saison, Iris. Dans une démarche parallèle à la saison 1 (avec Riley Keough), la jeune femme délaisse une formation d’élite aux Etats-Unis pour démarrer une nouvelle vie à Londres.

    Les premiers épisodes ressemblent à un reboot de cette première saison, tant les similitudes sont nombreuses. Iris est une jeune femme brillante, belle, consciente de sa beauté et semble avoir un contrôle total sur sa vie qu’elle compartimente méticuleusement. Mais cette assurance s’effrite lorsqu’elle se rend compte de sa propre vulnérabilité.

    Au cours des dix épisodes que comporte cette saison, on croisera quelques visages familiers du petit écran dont celui de Frank Dillane (Fear The Walking Dead) et d’Oliver Masucci (Dark).

    Ça vaut le coup d’œil ?

    Il s’agit de la première saison dont l’écriture et la réalisation n’est pas assurée par les créateurs Amy Seimetz et Lodge Kerrigan. Confiée aux mains expertes de la réalisatrice et scénariste allemande Anja Marquardt, cette saison 3 semble plus actuelle que jamais.

    En s’intéressant aux questions relatives à l’acquisition et l’analyse de données – une thématique qui concerne désormais chaque aspect de notre quotidien – cette saison pose des questions fascinantes : le désir peut-il être quantifié ? Et si celui-ci devenait une simple donnée, jusqu’à quel point peut-il être manipulé, façonné ?

    Recrutée par une entreprise de la tech londonienne, spécialisée dans l’intelligence artificielle, Iris étudie le comportement humain afin de formuler une sorte d’analyse prédictive. Elle utilise une combinaison entre les neurosciences et la psychologie comportementale pour comprendre ce qui fonde l’attirance sexuelle.

    Elle doit donc être en mesure de parler avec n'importe qui, d’évaluer son identité, puis de faire la jonction entre ce que la personne prétend être et ce qu'elle veut vraiment.

    Starz

    La nuit, elle collecte ses informations sur le terrain, en réalisant des enregistrements secrets de ses rencontres avec des leaders mondiaux et des athlètes professionnels. Puis elle met en pratique sa "science", sachant soudainement comment modifier son comportement en fonction de son rendez-vous et repérer ses désirs les plus profonds.

    D’un certain point de vue, cette saison de The Girlfriend Experience se rapproche de séries qui s’intéressent aussi aux dérives de la tech et son ingérence dans l’intimité des gens. On pense bien sûr à Black Mirror ou plus récemment à Soulmates.

    La différence majeure tient au fait que The Girlfriend Experience ne s’aventure pas sur le terrain de la science-fiction, mais cherche vraiment à analyser les différents comportements et pulsions en s'appuyant autant que possible sur des données tangibles.

    Bien qu’elle joue toujours de son image impeccablement lisse esthétiquement – presque froide – et glamour, elle reste relativement sobre sur les scènes de sexe. Depuis le début, mais cette saison plus encore, car il s’agit avant tout de comprendre les mécanismes psychologiques qui fondent la sexualité. Une œuvre presque psychanalytique, en somme.

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