Dans Budapest, Manu Payet et Jonathan Cohen incarnent Vincent et Arnaud, deux amis d'enfance qui s’ennuient dans leur travail et décident de tout plaquer pour créer Crazy Trips : une agence qui organise des enterrements de vie de garçon à Budapest.
Sur place, ils sont guidés par Georgio (Mr Poulpe), un expatrié français qui leur dévoile tous les secrets de la ville… Mais la situation dégénère et les deux amis perdent vite le contrôle…
Avec ce long-métrage, le réalisateur Xavier Gens - un habitué du cinéma d'horreur (Frontière(s), The Divide) - change de genre et passe au buddy-movie. Il explique : "J’ai été fan très tôt de cinéma d’horreur, mais j’ai grandi dans les années 80, avec les comédies de Gérard Oury et Édouard Molinaro qui passaient en boucle à la télé.
Des réalisateurs qui osaient le burlesque, avec un sens très fort du gag visuel. Pour Budapest, je me suis servi de certaines choses que j’avais vues chez les frères Coen, Todd Philips ou encore Adam McKay."
Aussi surprenant que cela puisse sembler, ce Very Bad Trip à la française est inspiré d'une histoire vraie. Celle d'Aurélien Boudier et Alexandre Martucci.
Alexandre et Aurélien se rencontrent en classe de 6ème et deviennent rapidement inséparables. Après avoir organisé trois enterrements de vie de garçon, dont un à Budapest, les deux amis ont le déclic : et s’ils vendaient le concept ?
Fin 2009, ils obtiennent leur licence d'agent de voyages et créent le site Crazy-EVG.
Sortis d’HEC, les amis travaillent dans des sociétés de renom mais s'ennuient. Ils décident donc de démissionner afin de se consacrer entièrement à leur projet. Au départ, Crazy-EVG ne propose que 6 destinations en Europe. Désormais, le site en propose 75, avec 5000 activités insolites parmi lesquelles : saut en parachute, karting, canyoning, airsoft battle, beer bike ou encore car smash comme on peut le voir dans le film.
De la réalité à la fiction
Une success story qui a rapidement interessé le cinéma. En 2014, le duo rencontre alors les équipes de Labyrinthe Films. Séduits, les producteurs décident d'en faire une comédie.
Les fondateurs du site organisent donc un week-end à Budapest pour les scénaristes et quelques membres de l'équipe et leur confient des anecdotes de soirées. Certaines scènes du film sont donc inspirées de véritables événements...
Mais le film n'a pas été au goût de tout le monde, notamment des médias hongrois qui déplorent l'image de leur pays véhiculée par cette comédie. Lors de la sortie du film en juin 2018, Courrier international rapporte que le site HVG se plaint que le film "parte du postulat que la capitale hongroise est un lieu rempli de barons de la nuit où l’on s’alcoolise jusqu’à plus soif".
Pour le site hongrois Index.hu, "Les pires clichés s’enchaînent en moins d’une minute". Soulignons néanmoins que Budapest est devenue, depuis les années 2010, la destination low-cost favorite des fêtards. Rien de vraiment étonnant donc à ce que le trait soit appuyé pour les besoins d'une comédie...
Les clins d'oeil de "Budapest"