De quoi ça parle ?
France, 2039. Une nuit, des activistes traqués par l'Etat, disparaissent sans laisser aucune trace. Julia Bombarth se trouve parmi eux. A son réveil, elle se découvre enfermée dans un monde totalement inconnu : Planète B.
Parmi les nombreuses sorties cinéma de ce mercredi 25 décembre, il y a Planète B, un film français de science-fiction, très rare dans notre paysage cinématographique.
"Je n'ai pas beaucoup consommé de science-fiction française", confie Adèle Exarchopoulos, à notre micro. "Parce que ça n'existe pas, ou très peu", répond Souheila Yacoub, du tac au tac. "C'est ça que j'ai aimé dans ce film-là, c'est que je ne connaissais pas de film de science fiction français".
Entre Ready Player One et Black Mirror
Si l'on devait le comparer à d'autres oeuvres de SF, on pourrait le rapprocher de "Ready Player One de Spielberg, avec un petit côté Black Mirror", indique Souheila Yacoub, à notre micro. Et d'ajouter : "je sais que les inspirations étaient Blade Runner et Punishment Park".
L'ambiance dystopique et futuriste de Planète B se distingue donc parmi la production française qui se lance assez rarement dans le genre de la SF, et encore moins côté cinéma d'auteur.
C'est comme un escape game avec quand même un fond assez profond
Le propos du film a été particulièrement travaillé et devrait plaire aux fans de récits d'anticipation. "Je pense que c'est un film avec un fond qui questionne l'engagement, la conscience écologique et surtout la foi dans le collectif, résume Adèle Exarchopoulos. Et en même temps dans un dispositif de science-fiction très audacieux, où il y a une prison virtuelle qui se passe dans le film, dans lequel le personnage de Souheila peut naviguer entre la réalité et la prison virtuelle dans laquelle sont enfermés les captifs. C'est comme un escape game avec quand même un fond assez profond. Les questions que ça soulève font beaucoup écho avec les maux d'aujourd'hui."
Les questions que le film soulève font beaucoup écho avec les maux d'aujourd'hui
L'aspect thriller a également particulièrement plu à ses actrices. "C'est ce que j'ai adoré, ce côté justement thriller, de mouvement, d'engagement autant psychique que physique. Il y a une course un peu contre la montre, de peur d'être expulsé, de peur d'être tué."
"J'ai envie de m'amuser, de prendre des risques, souligne Souheila Yacoub. Et là, c'est hyper audacieux. Je me suis dit: J'ai envie de proposer quelque chose qu'on n'a pas encore vu, quelque chose qui m'amuse aussi. Et aussi, c'est ce qu'on propose dans les films de genre. On peut aller loin, on peut s'amuser."
Planète B, second long métrage d'Aude Léa Rapin, avec Adèle Exarchopoulos, Souheila Yacoub, Eliane Umuhire, India Hair, Paul Beaurepaire, Jonathan Couzinié, est actuellement à l'affiche.