De quoi ça parle ?
Dans le Minnesota, les Mighty Ducks ont réussi à former une équipe de hockey sur glace aussi prestigieuse que compétitrice. Dans son ambition de ne faire appel qu’aux meilleurs, elle se débarrasse sans ménagement du jeune Evan Morrow, 12 ans, qu’elle ne considère pas digne de ses rangs. Or la passion de ce sport anime réellement l’adolescent.
Aussi décide-t-il avec sa mère Alex de former sa propre équipe, quitte à ce qu’elle soit composée de bras-cassés. Avec l’aide de l’entraîneur Gordon Bombay, cette formation nouvelle va remettre en cause la culture de la "victoire à tout prix" qui règne dans le sport de compétition…
C’est avec qui ?
Avec Emilio Estevez, bien sûr. Il incarne toujours Gordon Bombay qui vit désormais presque comme un ermite dans son coin, ou plutôt sa patinoire. Presque rien n’a changé. Il a un panneau avec l’inscription "No Hockey" dans son bureau et il dit toujours détester les enfants. C’est à Alex qu’il s’adresse à ce moment-là.
Jouée par Lauren Graham, Alex est la mère d’Evan (Brady Noon) qu’elle élève seule et qui est passionné de hockey. De nouveaux visages complètent la distribution de bambins qui n’ont pas le niveau pour jouer avec les Mighty Ducks et qui ont juste envie de jouer au hockey.
Un vent de nostalgie
Voir une vieille franchise être sortie du placard pour une remise au goût du jour, ça n’a rien de nouveau. Et cette dramédie, Les Petits Champions : Game Changers s’inscrit parfaitement dans cette lignée. La série reprend presque à l’identique la recette de son succès d’antan, et ça marche !
Qui plus est, les valeurs véhiculées par les films et la série collent parfaitement à l’air du temps. Dans la série, les Mighty Ducks est devenue une équipe hyper compétitive et élitiste. A tel point que le jeune Evan, passionné de hockey mais pas au niveau exigé par son jeune entraîneur prétentieux, en est exclu.
Ni une, ni deux, sa mère décide de monter une nouvelle équipe pour son fils qui prône d’autres valeurs. C’est ainsi que son fils Evan finit par former une équipe avec les "losers" de son école : ceux qui ont été recalés par les Mighty Ducks, des filles en quête d’empowerment, un gamer et un beau gosse qui ne sait pas tenir sur des patins.
Dans l’air du temps
Avec ce casting de pré-ados qui ne sont pas assez "hype" selon les standards de l’époque, Game Changers lorgne du côté de Glee et sa chorale faite de personnages composites qui refusaient de s’enfermer dans des clichés.
Dans cette même logique, alors que le premier film pointait du doigt la sur-compétitivité que l’on peut trouver dans les sports pour les jeunes, cette nouvelle version vise à juste titre les parents qui veulent faire de leurs enfants des machines à gagner.
Contre toute attente, en revanche, la vraie star de la série n’est pas Gordon Bombay qui reste un personnage renfrogné. C’est Alex, jouée avec toute sa pétillance par Lauren Graham, qui attire tous les regards et la sympathie. Son humour et son super timing font mouche à chaque fois. Et après Gilmore Girls et Parenthood, elle reste incontestablement la maman chérie de la télévision.