Arte diffuse ce soir Patients, premier long métrage de Grand Corps Malade et Mehdi Idir. Ce film qui raconte un an en centre de rééducation n'emprunte pas du tout la voie du biopic. Si l'histoire est librement inspirée de ce qu'a vécu Fabien Marsaud, vrai nom de Grand Corps Malade, après son accident, l'artiste a fait le choix de ne pas évoquer du tout son parcours musical, mais de se centrer sur la vie dans ce lieu confiné où se lient des amitiés.
"Le film, c'est un an en centre de rééducation. On suit un personnage principal qui s'appelle Ben. Je m'appelle Fabien, donc déjà il y a une petite distance qui se met. On voulait rendre le personnage plus universel. On ne voulait pas que le fait que ce soit mon histoire monopolise ou vampirise le propos", avait-il expliqué à notre micro lors de la sortie du film.
"Le propos, ce n'est pas que ce soit mon histoire. Le propos, c'est raconter un an en centre de rééducation. Il y a Ben bien sûr, mais il n'est pas tout seul. Le titre, c'est Patients, au pluriel. On va voir comment Ben réapprend à vivre, se reconstruit, grâce notamment aux autres, grâce à son kiné mais aussi aux autres patients : Farid, Samia, Toussaint, Steve..."
"C'est vraiment un film sur les liens humains, ça devient un film de groupe, poursuit-il. C'est un petit groupe de potes dans un lieu très particulier puisqu'un centre de rééducation qui parle du handicap très lourd. C'est un lieu particulier. Mais de ce lieu là naissent plein d'émotions différentes... Il y a à la fois des moments très durs, le drame qui n'est jamais très loin, et en même temps, c'est plein de vie, plein d'auto-dérision, plein de rage, d'envie de vivre. Du coup, ça donne un film qui passe par plein de sentiments et d'émotions."
Au moment d'évoquer la genèse de l'écriture de ce film, Grand Corps Malade précise : "Le déclic de l'écriture ne s'est pas fait en centre. Il est venu 6 ans après. C'est pour ça qu'on ne voulait pas en faire un biopic, on ne voulait pas raconter mon histoire. 'C'est quoi la vie de Grand Corps Malade avant de faire de la scène?', non non. Donc pas d'allusion au slam. On n'entend pas ma voix, on n'entend pas de slam pendant le film. Il y en a juste un qui signe le générique avec Annna Kova (le titre inédit "Espoir adapté"). Pendant le film, on m'oublie un peu !"
Rappelons qu'après Patients, Grand Corps Malade et Mehdi Idir ont réalisé La Vie scolaire.
Rencontre avec Grand Corps Malade et Mehdi Idir pour le film Patients
