Martha Marcy May Marlene
C’est son premier coup d’éclat auprès de la critique et des amoureux du cinéma indépendant. D’abord présentée comme la "petite sœur des jumelles Olsen", Elizabeth n’a pas reçu le meilleur accueil lors de son arrivée à Hollywood. Mais la puissance de son interprétation dans Martha Marcy May Marlene de Sean Durkin a mis tout le monde d’accord. Dans ce rôle, d’une jeune femme paumée et abusée par le gourou d’une secte – joué par un John Hawkes diaboliquement bon – Elizabeth Olsen s’impose d’emblée comme une des plus belles promesses du cinéma américain. Elle donne à voir toute la perversité de cette secte à travers la déconstruction de son identité et de ses convictions les plus profondes. Bluffant.
I Saw The Light
I Saw The Light raconte l’ascension fulgurante et la mort prématurée à l’âge de 29 ans du chanteur de country Hank Williams, joué par Tom Hiddleston. A ses côtés, Elizabeth Olsen interprète sa femme, Audrey Williams, qui était aussi son manager et sa co-interprète. Le biopic est souvent le passage obligé pour récolter les louanges de la presse et du public. Reese Witherspoon en a fait l’expérience avec un rôle identique, celui de la femme du chanteur, dans Walk The Line qui lui a valu un Oscar. Pas d’Oscar pour Elizabeth avec I Saw The Light mais déjà une évidence : sa façon de se fondre à merveille dans les années 1950. Pas étonnant de la voir si à l’aise dans son évocation si juste des sitcoms comme I Love Lucy ou The Dick Van Dyke Show dans les premiers épisodes de WandaVision.
Sorry For Your Loss
Dans cette série Facebook Watch, Olsen interprète Leigh Shaw, une toute jeune veuve forcée de reconsidérer sa vie et ses relations familiales juste après la mort de son mari. Sorry For Your Loss est un drame classique sur le deuil – comme WandaVision d’ailleurs, le classicisme en moins – mais avec un traitement très proche du cinéma indépendant américain. C’est étonnant de voir comment Elizabeth Olsen déploie des variations d’interprétation autour de cette thématique du deuil dans ces deux séries si différentes mais qui communiquent entre elles par son intermédiaire. Dans Sorry For Your Loss, Olsen fait transparaître la douleur du deuil par un prisme temporel. Le matin, les routines, les réunions de groupe de soutien… elle partage avec nous la lourdeur du quotidien et le poids écrasant de son deuil.
En secret
Ce n’est pas la première adaptation du fameux Thérèse Raquin d’Emile Zola et Elizabeth Olsen s’en sort avec les honneurs. Dans le rôle de Thérèse dans En Secret, Olsen compose une jeune femme qui découvre le désir et le plaisir sexuel au contact d’un homme qui lui est interdit, joué par Oscar Isaac. On n’y aurait pas forcément pensé de prime abord, mais le XIXème siècle français lui sied à merveille. Elle porte le film de sa présence captivante, ses grands yeux verts déployant une impressionnante variété d’émotions. Elle parvient à nous subjuguer dans la scène de la barque – ce moment fatidique où elle et son amant se décident à se débarrasser du mari. Elle sait ce qu’il se produira si elle monte à bord et l’effroi sur son visage à ce moment est palpable.