Doté de la caverneuse voix de Richard Darbois dans la version française de Mulan, d'une carrure monolithique à vous faire froid dans le dos et d'une cruauté sans limite, le chef des Huns Shan-Yu fait sans aucun doute partie des méchants Disney les plus effrayants des années 90.
Pourtant, ainsi qu'on peut le constater dans l'une des scènes coupées du film (disponible sur Disney+), sa sauvagerie et son inhumanité ont bien failli être encore plus démonstratives. En effet, alors que la version définitive de Mulan nous dévoilait les décombres d'un village piétiné par la horde de Shan-Yu (juste après la chanson "Une belle fille à aimer"), la séquence bonus nous permet de découvrir ce qui s'est passé avant l'arrivée de l'armée de Chine.
On y trouve un Shan-Yu plus menaçant que jamais, capable de voir à travers les yeux de son faucon, et de le contrôler à distance. Tandis que ses soldats terminent de piller le village sans la moindre pitié, le chef des Huns cherche à s'assurer qu'ils n'ont pas laissé de survivant.
L'un de ses hommes, dans un éclair de compassion, a recueilli un petit canari enfermé dans une cage. Malheureusement, cet acte de charité n'a pas échappé aux pupilles du faucon, qui se charge donc d'achever le petit volatile tandis que son maître règle son compte au bon samaritain.
"Lors de la création du film, nous voulions découvrir qui était Shan-Yu", explique le réalisateur Tony Bancroft en introduction de la scène. "Cela nous a conduits sur un chemin intéressant. Nous avons commencé à développer une scène où nous voulions qu'il soit un personnage spirituel, ou bien qu'il soit lié au faucon, qu'il puisse voir à travers ses yeux. Nous pensions à une chose amusante, mystique et magique, mais il fallait plus de temps pour y arriver."
Afin de privilégier le personnage de Mulan, cet aspect de Shan-Yu a donc dû être laissé de côté par l'équipe du film. Mais cette glaçante séquence additionnelle nous permet de constater jusqu'où a bien failli aller la cruauté du chef des Huns.
(Re)découvrez notre vidéo spéciale dédiée à "Mulan"...