Avant d'atteindre leur forme définitive, les longs métrages d'animation des studios Disney connaissent généralement de très nombreux changements scénaristiques au cours de leur longue gestation qui peut parfois durer jusqu'à 4 ou 5 ans. Pour un projet de l'ampleur de Zootopie, le script a donc été maintes fois remanié, retouché, amélioré, et les parcours des différents personnages ont ainsi pris plusieurs déviations.
Le renard Nick Wilde, ainsi qu'on peut le constater en visionnant certaines scènes coupées du film (disponibles sur Disney+), a notamment failli connaître un destin tout à fait différent. Bien avant de jouer les filous et d'organiser ses multiples arnaques à travers la métropole animalière sous le nez de Juddy Hopps, Nick était en effet le seul protagoniste du film, et nourrissait un projet secret : ouvir un parc d'attractions dédié aux prédateurs.
"Dans l'histoire d'origine, les proies étaient au pouvoir", expliquent ainsi les réalisateurs Rich Moore et Byron Howard dans les bonus du film. "Et les prédateurs devaient porter des colliers anti-énervement pour rassurer les proies. C'était une mesure de sécurité publique. Si les prédateurs s'agitaient ou s'énervaient, le collier leur envoyait une décharge, et ça rassurait les proies, mais c'était tyrannique. Et dans ce monde, Nick avait une grande idée d'entreprise pour se faire de l'argent, "Les Temps Sauvages", où les prédateurs pouvaient enlever leur collier et se comporter en prédateurs."
Dans la scène coupée qui suit cette interview, on peut ainsi voir le renard faire le tour des banques de la ville et tenter d'obtenir un financement pour son projet. Au terme de cette séquence très amusante, et après de multiples refus, Nick se tourne finalement vers un ours polaire mafieux pour réaliser son rêve.
Dans la première version du film, il parvenait ainsi à ouvrir son parc, "Les Temps Sauvages" ("Wild Times" en version originale) : un endroit clandestin, camouflé en clinique vétérinaire, qui permettait aux lions, tigres, ours et autres loups de Zootopie d'être enfin eux-mêmes, rugissant ou hurlant sans collier dans de vertigineuses montagnes russes. Découvert par la police de la ville un peu plus tard dans le film, le parc était finalement fermé, et Nick Wilde se faisait arrêter.
En bref, une première version de Zootopie qui n'avait donc rien à voir avec celle que nous connaissons. Les réalisateurs pourront-ils finalement exploiter cette intrigue alternative dans une éventuelle suite, ou bien dans la série animée qui se profile sur Disney+ ?
En attendant de le savoir, (re)découvrez tous les détails cachés du film...
Zootopie : 20 détails cachés dans le film Disney