La Maison-Blanche est un lieu cher au réalisateur Roland Emmerich qui l'a littéralement fait exploser dans Independance Day, Le Jour d’après et 2012. C'est donc tout naturellement qu'en 2013 il décide d'en faire le théâtre de son nouveau film d'action intitulé White House Down. Un Die Hard-like dans lequel un policier, interprété par Channing Tatum, se porte au secours du chef d'Etat américain, joué par Jamie Foxx, alors que le bâtiment présidentiel est pris d'assaut par un groupe paramilitaire lourdement armé.
Ce pitch n'est pas sans rappeler celui d'un autre long métrage sorti la même année et produit par Millennium Films : il s'agit de La Chute de la Maison Blanche d'Antoine Fuqua. Là, c'est Gerard Butler, ancien garde du corps et membre des services secrets, qui doit sauver le Président (Aaron Eckhart) retenu en otage par un commando nord-coréen.
Programmé en salles trois mois après La Chute de la Maison Blanche aux États-Unis et six en France, White House Down est un échec commercial à sa sortie. Certes, il parvient à dépasser les 205 millions de dollars de recettes dans le monde, mais avec un budget de 150 millions, il n'en rapporte que 73 sur le sol américain. A noter par ailleurs qu'avant même la préparation du tournage, 3 millions de dollars ont été dépensés par Sony Pictures pour l'achat du scénario de James Vanderbilt, auteur ayant notamment travaillé à l'écriture de The Amazing Spider-Man.
Le bénéfice engrangé par le blockbuster concurrent est lui bien meilleur : ayant coûté 70 millions de billets verts, il en gagne 98 millions outre-Atlantique et 170 à l'échelle mondiale. De quoi générer une suite, La Chute de Londres, visible en 2016.
Ce n'est pas la première fois que deux films au thème similaire sont produits dans un laps de temps aussi court. Ainsi, les spectateurs ont pu découvrir Fourmiz et 1001 pattes à trois mois d'intervalle en 1998 - 1999, Deep Impact et Armageddon la même année (1998) ou encore une Blanche Neige tour à tour incarnée par Lily Collins et Kristen Stewart en 2012.