DE QUOI ÇA PARLE ?
WandaVision combine des éléments de sitcom traditionnelle à ceux de l’Univers Cinématographique Marvel. Wanda Maximoff alias Scarlet Witch et Vision sont des super-héros, vivant dans une banlieue idéalisée mais commençant à soupçonner que tout n’est peut-être pas ce qu'il paraît être…
WandaVision de Jac Schaeffer avec Elizabeth Olsen, Paul Bettany, Kathryn Hahn, Teyonah Parris.
Les deux premiers épisodes de WandaVision sont disponibles sur Disney+, la suite sera proposée à raison d’un épisode par semaine. Épisodes vus : 3/9
À QUOI ÇA RESSEMBLE ?
C’EST AVEC QUI ?
Personnalités phares dans le Marvel Cinematic Universe, Elizabeth Olsen et Paul Bettany reprennent du service après les évènements d’Avengers: Infinity War et Endgame et se glissent une nouvelle fois dans les peaux respectives de Scarlet Witch et de Vision. D’autres personnages du MCU sont également présents dans WandaVision : Monica Rambeau, vue enfant dans Captain Marvel, ici campée adulte par Teyonah Parris, Darcy Lewis, l’ancienne assistante de Jane Foster dans les deux premiers volets de Thor, incarnée par Kat Dennings, et Jimmy Woo, vu dans Ant-Man et la Guêpe, interprété par Randall Park. Kathryn Hahn (Mrs. Fletcher) et Evan Peters (American Horror Story) sont également au casting de WandaVision, une série écrite par Jac Schaeffer (Black Widow) et Megan McDonnell (Captain Marvel 2) et réalisée par Matt Shakman (Game of Thrones, Fargo).
ÇA VAUT LE COUP D’OEIL ?
WandaVision n’était pas la première série originale Disney des studios Marvel prévue au calendrier des sorties mais ce remaniement dû à la pandémie pourrait bien être bénéfique pour la firme qui propose comme retour de l’univers Marvel, après plus d’un an d’absence dans le paysage audiovisuel, une série décalée et ambitieuse qui ne devrait pas laisser indifférent. Centrée sur le couple le plus attachant du MCU, formé par Scarlet Witch (Elizabeth Olsen) et Vision (Paul Bettany), cette série est un programme hybride et innovant qui prouve que Marvel est capable de se renouveler et d’offrir des histoires audacieuses.
Bien que Vision soit décédé dans Avengers: Infinity War, le voici de retour aux côtés de Scarlet Witch avec qui il s’installe dans une résidence pavillonnaire de Westview. À mille lieues de leurs vies d’avant, Wanda et Vision jouent le cliché du couple parfait des années 1950 et font tout pour cacher leur véritable identité à leurs voisins très intrusifs. Grâce à sa magie et à son ingéniosité, le duo réussit à tromper son monde mais ressent très vite que quelque chose ne tourne pas rond au sein de leur bulle merveilleuse dans lequel leur amour aussi passionné que tragique peut enfin vivre au grand jour.
Marvel Studios 2020. All Rights Reserved.
Beaucoup de questions se posent quant à leur présence dans cet étrange environnement et les indices sont distillés avec parcimonie au fil des épisodes avec des clins d’oeil détonants au MCU et la présence de personnages plus importants qu’ils n’y paraissent. Si l’intrigue déroutante et les liens avec l'univers Marvel donnent furieusement envie d’en savoir plus sur les secrets du couple, c’est surtout l’ambiance de la série qui vient nous cueillir. Au fur et à mesure des épisodes d’une trentaine de minutes, Wanda et Vision traversent les décennies avec une ambiance rétro et clownesque et une photographie léchée qui retracent tout un pan de la télévision,- le genre de la sitcom en particulier -, une proposition portée par une écriture brillante et un humour délicieux.
Les scénaristes Jac Schaeffer et Megan McDonnell ont pris soin de s’inspirer de classiques du genre, comme Ma Sorcière bien-aimée, le show de Dick Van Dyke, L'Extravagante Lucy, La Fête à la maison, et ce travail en amont se ressent dans l’écriture de WandaVision. La série reprend parfaitement les codes de la sitcom familiale à travers les décennies, les honore, les tord, les parodie et met en exergue au passage l’évolution des différentes représentations de la société et de la vie quotidienne à la télévision. On apprécie également le soin apporté aux séquences animées, aux décors, aux costumes et à la musique originale composée par le couple Kristen Anderson-Lopez et Robert Lopez à qui l'on doit la musique de La Reine des Neiges, pour recréer avec fidélité ces différentes époques à tel point qu’on s’y croit vraiment.
Disney+
Avec des dialogues et un scénario aussi bons, Elizabeth Olsen et Paul Bettany n’avaient qu’à laisser exploser leurs potentiels comiques, exercice qu'ils ont pratiqué pour le premier épisode devant un véritable public pour enregistrer les rires. Si l’on découvre un tout nouveau Vision, drôle et ingénu, le personnage de Wanda reste très maîtrisé et extrêmement complexe, dû à un passé très difficile, et Elizabeth Olsen lui fait une nouvelle fois honneur avec une incarnation toute en nuance, une fragilité déconcertante et un brin de malice. Mais WandaVision n’en oublie pas ses intrigues mystérieuses et incorpore une touche d’obscurité, de magie réinventée et d’angoisse, dignes de La Quatrième Dimension avec un léger esprit lynchien, qui brouille les pistes sur la psyché de Scarlet Witch, qui reste encore à décortiquer.
Les seconds couteaux énigmatiques, plus étoffés au fur et à mesure, ne sont pas en reste, notamment Kathryn Hahn et Teyonah Parris qui prennent beaucoup de plaisir à épauler le tandem principal. On retrouve également Emma Caulfield, l’incorrigible Anya dans Buffy contre les vampires, qui fait une apparition mémorable dans la série. Audacieuse, unique en son genre et intelligente, WandaVision est un ovni dans l’univers Marvel qui augure d’autres propositions singulières à l’avenir. On croise les doigts pour que le reste de la fournée de séries originales Disney des studios Marvel soit de la même trempe que WandaVision, dont on attend la suite avec impatience.
