Disponible depuis peu sur Netflix, Mosul reçoit des critiques dithyrambiques. Produit par les frères Russo (Avengers) et réalisé par Matthew Michael Carnahan, ce film de guerre suit une unité d'élite de forces spéciales irakiennes qui tente de détruire les derniers bastions de Daech dans la ville de Mossoul. Et c’est bien la première fois que leur histoire, racontée dans un article du New Yorker écrit par Luke Mogelson, est transposée à l’écran. Carnahan et son équipe ont mis les petits plats dans les grands en recréant les ruines de la ville : le film a en effet été tourné au Maroc, terre de cinéma, plus précisément à Marrakech. Seule la scène d’introduction, filmée avec un drône par un vidéaste irakien, témoigne de l’état actuel de Mossoul, aux mains de l’Etat Islamique pendant plus de deux ans. En terme de reconstitution, ils ont pu compter sur l’aide de Sangar Khaleel, journaliste irakien et conseiller culturel, qui a suivi trois membres de ce SWAT par la passé.
Le réalisateur s’est entouré d’acteurs de différentes nationalités venant des quatre coins du monde : les Etats-Unis, la France, l'Egypte, l'Angleterre ou encore la Jordanie. "On ne pouvait pas aller caster des acteurs directement en Irak, parce qu’au moment de la pré-production, Trump venait de signer son Travel Ban. Ca aurait été encore plus compliqué de les faire venir jusqu’au Maroc”, révélait en interview le réalisateur. Ces derniers ont dû suivre durant trois semaines (8 à 10 heures par jour) une formation menée par d'anciens militaires pour apprendre les techniques et les tactiques. Le film étant tourné entièrement en irakien, certains des acteurs ont aussi dû se mettre à niveau et apprendre le dialecte. C’est le cas par exemple du jeune Adam Bessa, qui a pu compter sur l'aide de partenaire de jeu Suhail Dabbach (Major Jassem).
Avant d’être racheté par Netflix, Mosul avait été présenté aux Festivals de Toronto et de Venise, où il a fait sensation.