Pensez-vous que ce film arrive au parfait moment car nous avons tous besoin d’un peu de magie et d’avoir l’espoir que ce cauchemar de pandémie se finira bien ?
Isla Fisher (Mackenzie) : Absolument ! Et même si nous ne finirons pas tous, comme dans le film, dans un château avec un beau prince et une belle robe, je suis certaine que nous allons nous en sortir et connaître des jours meilleurs. En tout cas ce film est parfait pour nous sortir de notre grisaille du moment, du long moment Covid-19.
Jane Curtin (Moira) : Et je crois que par dessus tout ce film montre que nous n’avons pas forcément besoin de “magie” pour obtenir ce que l’on veut dans la vie. Que notre destinée dépend d’abord de notre vision personnelle et de notre travail, du chemin que nous empruntons pour lui donner une réalité. Il faut toujours rester positif, avoir un bon état d’esprit et foncer de l’avant. C’est ce que cela veut dire pour moi: “Heureux pour toujours” et c’est ensemble que nous y arrivons.
Vous êtes-vous inspirées d’autres fées “classiques” de Disney pour votre rôle ?
Jillian Bell (Eleanor) : Ce serait mentir que de dire que je n’ai pas pensé à la fée de Cendrillon. C’est la “marraine” de toutes les marraines magiques, non?! Mais j’ai tout de même tenté de rester Eleanor et j’ai évité de la copier.
Jane Curtin : Pour moi c’est un peu un mélange de la fée de Cendrillon et aussi, quelque part, un soupçon de la méchante reine de “La Belle au bois dormant” que j’avais interprétée pour les 50 ans du film.
Parlez-nous de votre collaboration avec Sharon Maguire, la réalisatrice des films Bridget Jones.
Jane Curtin : C’est la première fois que je travaille avec elle et ce fut un grand bol d’air frais que d’avoir quelqu’un d’aussi motivé et sachant exactement ce qu’elle voulait. Et puis, de travailler avec une femme cela apporte forcément une énergie différente de celle d’un homme.
Jillian Bell : J’ai toujours été une mordue de “Bridget Jones” et donc j’ai adoré travailler avec Sharon. J’ai vraiment beaucoup apprécié, notamment nos séances de répétitions avec elle et Isla. C’était magique de pouvoir, juste nous trois, nous isoler et de bosser dur sur le script et les dialogues.
Isla, puisque vous êtes maman, racontez-vous des histoires de fées à vos enfants ?
Isla Fisher : Le problème que j’ai avec beaucoup de ces histoires c’est qu’elles montrent toujours un certain type d’homme venant au secours d’une pauvre demoiselle en détresse. C’est toujours une jeune fille abandonnée, sans mère, faisant face à une sorcière ou une horrible belle-mère. Je crois que toutes ces histoires sont pleines de clichés qui ne tiennent pas la route aujourd’hui. En tant que parent je n’adhère pas du tout à cette vision des choses. Et donc je me suis toujours amusée à les “réécrire” pour mes enfants. Je change même les mots. Ainsi “belle” devient “intelligente”. Je crois que c’est le devoir des mères d’aujourd’hui de casser l’image clichée de la femme véhiculée par nombre de ces contes de fées.