C'est à une drôle de réaction que s'est confrontée l'équipe de Drive en 2011. En effet, quelques temps après la sortie du film choc de Nicolas Winding Refn, une spectatrice a décidé de porter plainte contre le distributeur pour... publicité mensongère.
Drive "n'a aucun rapport avec un film de courses-poursuites ou d'un film d'action. Il y a très peu de conduite dans le film" pouvait-on lire à l'époque dans le texte de la plainte. Selon la plaignante Sarah Deming, la production aurait vendu au public, dans ses éléments promotionnels, un film à la manière d'un Fast & Furious, là où Drive se rapproche davantage d'un thriller retenu que d'un film d'action à grand spectacle. Pour ce qu'elle considérait comme une campagne fallacieuse, l'accusatrice a donc exigé un remboursement de sa place de cinéma et enjoignait même les autres spectateurs à rejoindre son procès contre la production.
Plus grave encore, Deming accuse également le film d'antisémitisme, de "racisme gratuit, diffamatoire et déshumanisant à l'encontre des juifs". En 2017, soit 6 ans après la sortie du film, The Hollywood Reporter rapporte que le procès est toujours en cours et a subi de multiples rebondissements. Après avoir rejeté la plainte, le juge s'est également vu accuser d'antisémitisme par la plaignante et le dossier fut transmis à la cour d'appel du Michigan. Quelques rejets de la plainte et autres pétitions plus tard, l'avocat de l'accusatrice lui-même a décidé de porter plainte en son propre nom, accusant la production et le réalisateur de conspiration. Si le fin mot de l'histoire n'a pas été partagé par la presse, il y a fort a parier que l'affaire est aujourd'hui classée.
Drive n'est pas le seul film a s'être vu accuser de publicité mensongère. En effet, en 2016, un spectateur a souhaité porter plainte contre Warner Bros pour les mêmes raisons. Le film au coeur de son courroux : Suicide Squad. "Nous avons vu ces scènes à maintes reprises, que ce soit dans la première bande-annonce ou les nombreux spots TV..." dénonce-t-il sur Reddit. "Mais elles n'étaient pas dans le film. J'ai gaspillé mon argent pour me déplacer et aller voir ce long métrage dans l'espoir de voir ces scènes en particulier, celles que l'on m'avait promises". Et d'ajouter : "Si vous faites de la publicité pour quelque chose, donnez-le moi. Point. Ça devient une habitude avec les studios, de vous montrer quelques scènes épiques dans les trailers qui, au final, ne sont jamais dans les films. C'est injuste !".