De quoi ça parle ?
Spencer James, un jeune athlète issu des quartiers difficiles de la banlieue de Los Angeles, est recruté par le prestigieux Beverly Hills High, afin qu'il rejoigne l'équipe de football américain du lycée. Tout en tentant de s'adapter à ce nouvel environnement très aisé, au sein duquel il n'est pas forcément le bienvenu, Spencer débute alors une nouvelle vie, qui le mènera petit à petit, mais non sans embûches, vers son rêve : devenir footballeur professionnel.
Football, trahisons, et romances sous le soleil de Beverly Hills
Diffusée depuis 2018 aux États-Unis sur The CW, All American, créée par April Blair (Hart of Dixie, Reign), arrive enfin en France grâce à la plateforme de streaming SALTO, qui propose à ses abonnés l'intégralité de la première saison (sur les deux produites à ce jour) depuis le 1er novembre. Et les amoureux de séries ados à la Newport Beach ou à la Beverly Hills, ainsi que les fans nostalgiques de Friday Night Lights, pourraient bien avoir envie de se laisser tenter par ce guilty pleasure addictif qui s'inspire de la vie du joueur de football américain Spencer Paysinger (All American devait d'ailleurs à l'origine s'intituler Spencer). Et qui mêle habilement plongée dans les coulisses du championnat interlycées et opposition entre les origines plus que modestes du héros et le nouvel environnement bling-bling dans lequel il va désormais devoir évoluer pour réaliser son rêve de devenir une future star de la NFL.
Plus profonde et intelligente qu'elle peut en avoir l'air, All American aborde de nombreuses thématiques sociétales très fortes au fil de ses épisodes (violences, problèmes de drogue, racisme, homophobie, lutte des classes). Mais elle ne néglige pas non plus son aspect plus soap/teen drama et multiplie les rebondissements sur le plan amoureux, familial, ou scolaire. Car évidemment, Spencer ne va pas se faire que des amis dans son nouveau lycée huppé. Et si, à l'image de Newport Beach ou de Gossip Girl, les intrigues adolescentes ne brillent pas toujours forcément par leur réalisme, les personnages parviennent peu à peu à être plus que des archétypes et deviennent vite attachants. La preuve une fois de plus du savoir-faire de Greg Berlanti, le producteur aux commandes de la série, à qui l'on doit entre autres Arrow, Riverdale, You, ou Titans, et qui en connaît un rayon en matière de teen dramas puisqu'il a débuté en tant que scénariste sur Dawson et est également à l'origine d'Everwood, de Jack & Bobby, et du film Love, Simon. Rien que ça.
Côté casting, hormis Taye Diggs (Private Practice, First Murder), qui incarne Billy Baker, le nouvel entraîneur de Spencer, la production d'All American a majoritairement fait appel à de jeunes acteurs qui commencent tout doucement à faire parler d'eux. À commencer par Cody Christian (Pretty Little Liars, Teen Wolf), Samantha Logan (13 Reasons Why), et Bre-Z (Freda Gatz dans Empire), qui campe ici "Coop", la meilleure amie lesbienne du héros. Et en parlant de Spencer, après des mois de recherche, c'est finalement le Britannique Daniel Ezra (Prey, Undercover), relativement inconnu jusqu'ici, qui a décroché le rôle et se révèle convaincant dans le peau de ce lycéen destiné à un avenir brillant. Qui est bien plus que le mélange entre Ryan Atwood et Tim Riggins qu'il semble être sur le papier. Une bonne surprise, à l'image de la série elle-même, qui se confirme au fil des épisodes. Et ça tombe bien puisqu'All American est d'ores et déjà renouvelée pour une saison 3, qui débutera en janvier outre-Atlantique.