DE QUOI ÇA PARLE ?
Tamar Rabinyan est une agente du Mossad et hackeuse. Pour sa première mission, elle est envoyée à Téhéran, en Iran, son lieu de naissance. Elle est chargée de neutraliser les défenses aériennes du pays afin d'empêcher l'Iran de se procurer la bombe atomique. Cependant, son objectif échoue. Tamar devient alors une hors-la-loi...
Téhéran de Moshe Zonder, Dana Eden et Maor Kohn. Avec Niv Sultan, Liraz Charhi et Menashe Noy.
Les trois premiers épisodes de Téhéran sont disponibles sur Apple TV+ depuis le 25 septembre. Les épisodes suivants seront disponibles par la suite à raison d'un par semaine. 5 épisodes vus sur 8.
ÇA RESSEMBLE À QUOI ?
ÇA VAUT LE COUP D’ŒIL ?
Nouvelle production israélienne, Téhéran est la série d'espionnage qui viendra ravir les sériephiles en manque d'Homeland. Sur fond de conflit irano-israélien, le show disponible sur Apple TV+ nous plonge dans les coulisses des opérations spéciales du Mossad avec le parcours chaotique de l'agente Tamar Rabinyan. Juive née en Iran et élevée en Israël, la jeune femme réputée pour ses compétences de hackeuse, doit se rendre à Téhéran pour empêcher l'Iran d'obtenir une bombe atomique. La première mission de Tamar, qui a échangé son identité avec une complice musulmane, échoue et la jeune femme doit trouver une solution de repli.
En danger à Téhéran, l'agente est poursuivie par les Gardiens de la révolution alors que le Mossad essaie de l'exfiltrer. Niv Sultan, qui incarne l'héroïne, porte la série sur ses épaules et brille par une interprétation solide et un bel équilibre entre sensibilité et force, des caractéristiques qui ne sont pas sans rappeler Claire Danes, l'interprète de Carrie Mathison dans Homeland. Les personnages qui gravitent autour d'elle sont aussi impeccablement incarnés, notamment Faraz Kamali, campé par un Shaun Toub extrêmement juste.
En plus d'un casting impliqué, Téhéran bénéficie d'une réalisation léchée et d'un sens du suspense implacable comme la plupart des séries israéliennes de qualité, telles que Hatufim (à l'origine d'Homeland), BeTipul, Euphoria (à l'origine d'Euphoria de Sam Levinson), Our Boys ou encore Hostages. La série d'espionnage réussit le pari de nous tenir en haleine avec une construction narrative efficace et un sentiment d'urgence oppressant pour l'héroïne. Néanmoins, Téhéran joue parfois trop de ses cliffhangers en fin d'épisode et en oublie d'être plus solide sur le fond de son intrigue politique. Loin de réinventer le genre, la série israélienne repose sur des codes bien établis et ne sort jamais des sentiers battus.
Certaines scènes, improbables voire risibles, viennent gâcher la saveur de la série et nous sortent par moments des intrigues d'espionnage. Mais Téhéran tape juste sur le cheminement psychologique de Tamar et sur la redécouverte de ses racines avec une pluralité des langages entre l'anglais, le farsi et l'hébreu. Le show israélien retranscrit une crise d'identité émouvante et poignante tout en dépeignant une crise politique et une guerre des nations chaotique et tragique sans tomber dans un certain manichéisme. Malgré des épisodes longs et quelques ventres mous, Téhéran est une série d'espionnage efficace et immersive avec un suspense sans faille et une humanité bienvenue.