LE ROYAUME DES CHATS
Comme son titre l’indique, Le Royaume des chats fait la part belle aux félins. Sorti en 2003 en France, le film nous fait voyager au-delà du monde des humains, dans un endroit merveilleux et insolite gouverné par les matous. C’est en sauvant in extremis un chat d’un accident de voiture que la timide Haru est plongée dans cet univers, puisque le rescapé n’est autre que le fils du très puissant roi des chats. Au cours de cette aventure poétique qui met l’accent sur la quête d’identité et la tolérance, l’adolescente croise le chemin de nombreux animaux anthropomorphes comme le gourmand Mouta ou l’adorable Natoru. Les fins connaisseurs du Studio Ghibli reconnaîtront d’ailleurs très sûrement l’élégant baron Humbert von Gikkingen, présent dans Si tu tends l’oreille, lui aussi disponible sur Netflix. De quoi faire ronronner de plaisir petits et grands.
PRINCESSE MONONOKÉ
Considéré comme l’un des plus grands chefs d’oeuvres du génie de l’animation Hayao Miyazaki, Princesse Mononoké aborde toutes les thématiques chères au dessinateur. Parmi elles, on retrouve bien évidemment la dualité entre l’humain et l’animal, avec la présence de la mère louve de l’héroïne : Moro, déesse prédatrice et bienveillante de la forêt. L’histoire prend racine au XVe siècle, au sein d’une forêt japonaise anciennement dirigée par les animaux et dépeuplée à cause de l’Homme. Complexe, riche et non manichéen, ce récit initiatique lève le voile sur des bêtes extraordinaires et divines comme l’élan rouge Yakuru, l’imposant seigneur sanglier Okkoto ou encore le Dieu-cerf et ses deux représentations (l’une le jour, l’autre la nuit). Cette épopée aussi magnifique qu’hybride vous émerveillera à chaque visionnage.
POMPOKO
Lauréat du Cristal du long-métrage au Festival international du film d’animation d’Annecy en 1995, Pompoko déploie un incroyable bestiaire. Ici, ce sont les tanukis, des animaux de la mythologie japonaise, qui sont sous les projecteurs d’Isao Takahata et qui narrent leur histoire. Celle de la déforestation de leur habitat, la montagne Tama, à la suite de l’aménagement d’une nouvelle ville. Un sujet inspiré par le réel programme de construction lancé dans les années 60 au Japon. Chassés par les humains, ces chiens viverrins mythiques de la culture japonaise vont utiliser leur pouvoir de métamorphose pour protéger leur espace vital. Prenant les airs d’un documentaire amusant et doté d’une magnifique mise en scène, Pompoko offre un regard unique sur les questions socio-environnementales.
PORCO ROSSO
6e film du Studio Ghibli et primé au Festival d’Annecy en 1993, Porco Rosso dresse le portrait de Marco. Cet homme/cochon/aviateur/chasseur de primes, doublé par Jean Reno dans la VF, nous donne des ailes grâce à ses exploits en hauteur et à son courage. A bord de son hydravion rouge, il gagne sa vie en neutralisant Les Mamma Aiuto, de drôles de pirates de l’air. Rare note fantastique dans un univers tout autant réaliste que poétique, Porco dissimule un secret lui offrant des notes mélancoliques et le rendant rapidement très attachant. Dernier film dessiné à la main d’Hayao Miyazaki, fils d’un constructeur d’avions, le long-métrage nimbé de nostalgie rend hommage à l’aviation tout en faisant preuve d’une bonne dose d’humour. “Cerise” sur le gâteau : la reprise du Temps des Cerises par le personnage de Gina (Kato Tokiko) vous laissera un souvenir impérissable.