De quoi ça parle ?
L'histoire d'un jeune criminel qui, arrivant en prison, repense alors aux jours précédant son arrestation et à son enfance, essayant de trouver des raisons pour aller de l'avant et survivre à son incarcération. Le récit du film croisera trois récits / histoires en une.
Un film engagé
Après la série Dans leur regard et le documentaire The 13th, Netflix propose maintenant le film All Day and a Night, qui questionne la condition noire aux Etats-Unis. Le film est écrit et réalisé par Joe Robert Cole, à l’oeuvre sur Black Panther, dans lequel déjà il nous parlait déjà de culture et d’identité. Il va plus loin avec son premier long-métrage en nous plongeant en plein coeur d’un quartier d’Oakland, à travers l’histoire de Jahkor, un jeune qui espère réussir dans la musique et qui se retrouve à devoir tuer un homme pour subvenir à ses besoins. A travers son exemple et son introspection personnelle, le spectateur est invité à comprendre pourquoi et comment, aux Etats-Unis, les prisons sont peuplés en trop grandes partie d’Afro-américains.
Véritable critique sociale, All Day and a Night soulève plusieurs problématiques et nous explique pourquoi et comment la rue, la violence, la guerre des gangs ou encore la prison façonnent les jeunes noirs américains issus de quartiers difficiles. Pourquoi et comment sont-ils gangrenés par ce mal et pourquoi les familles pauvres restent toujours aussi pauvres ? Le héros se lance dans ces mêmes questionnements, dans l’espoir que son enfant ne prenne pas le même chemin que lui. Le film, dans son esthétique et son approche du sujet, se rapproche de certains classiques du genre allant de Menace II Society et Boyz n the Hood.
C’est Ashton Sanders, vu dans le récent Captive State et l’oscarisé Moonlight où il jouait le héros dans son adolescence, qui tient le rôle principal du film. On retrouve à ses côtés Jeffrey Wright (comme vous ne l’avez jamais vu) et Yahya Abdul-Mateen II (Aquaman).