Une indiscrétion du Journal du Dimanche avait révélé le 17 novembre dernier que le Président Emmanuel Macron aurait été "bouleversé par la justesse" du film Les Misérables de Ladj Ly. Il aurait également demandé à son gouvernement de rapidement "trouver des idées et d'agir pour améliorer les conditions de vie dans les quartiers."
Le magazine So Film a demandé à Jeanne Balibar, qui joue dans ce film, de commenter ces propos... Sa réponse est cinglante : "En fait, ma réponse tient en deux mots : 1) Bullshit 2) Piketty. (...) On voit des milliardaires devenus cent fois plus milliardaires qu’il y a vingt ans, et tout Chef d’État qui ne rapatrie pas cet argent aujourd’hui est un criminel, responsable de toute mort dans un hôpital, de toute dérive sociale ou psychique non soignée par la justice ou les hôpitaux, de tout enfant qui ne fera pas d'études à la hauteur de ses capacités intellectuelles, de toute personne qui ne pourra pas se déplacer pour trouver un travail - parce que ce n’est sûrement pas vrai qu’il suffit de traverser la rue... Tant qu’il n’y a pas de bouleversement de la politique fiscale, ça ne sert à rien d’aller voir un film et de dire “je suis bouleversé”, c’est de la merde."
Pour mémoire, Les Misérables suit l'histoire de Stéphane, tout juste arrivé de Cherbourg, qui intègre la Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil, dans le 93. Il va faire la rencontre de ses nouveaux coéquipiers, Chris et Gwada, deux "Bacqueux" d’expérience, et rapidement découvrir les tensions entre les différents groupes du quartier. Alors qu’ils se trouvent débordés lors d’une interpellation, un drone filme leurs moindres faits et gestes...
Sorti le 20 novembre dernier, le long métrage Les Misérables, Prix du Jury au Festival de Cannes, vient de franchir le million d'entrées en France, et pourrait représenter la France aux prochains Oscars.
L'équipe des Misérables répond aux questions du Club 300 AlloCiné