De quoi ça parle ?
Sydney Burnett, la soeur de Marcus, a quitté son poste au sein de la DEA et travaille désormais comme inspecteur de police à Los Angeles. Assaillie par le poids d'un lourd secret, elle mène une vie désordonnée, jusqu'à l'arrivée de sa nouvelle co-équipière, Nancy McKenna, une mère de famille avec une histoire toute aussi complexe. En s’attaquant aux criminels les plus dangereux de la ville, les deux femmes deviennent de précieuses alliées sur lesquelles on peut compter, aussi bien pour faire respecter la loi dans les rues, que pour se soutenir mutuellement dans leurs vies respectives.
Adaptation de la franchise cinématographique Bad Boys
À quoi ça ressemble ?
C'est avec qui ?
Gabrielle Union reprend le personnage de Sydney qu’elle tenait déjà dans Bad Boys 2. A ses côtés, figure Jessica Alba qui retrouve ainsi un premier rôle à la télévision depuis Dark Angel. Pour compléter la distribution, Zach Gilford (Friday Night Lights) et Duane Martin (Chuck) composent un duo masculin secondaire ; Ryan McPartlin (Chuck) joue le mari de Nancy, Ernie Hudson (Oz), le père de Gabrielle ; enfin Evan Handler (Californication) incarne le chef du commissariat.
Ça vaut le coup d'oeil ?
"Bad Boys Bad Bo…" et non, place à un duo féminin pour cette itération de la franchise cinématographique Bad Boys, dont le troisième volet est attendu pour 2020. Et dans le premier épisode généreux en action de Los Angeles Bad Girls, Sydney et Nancy montrent qu’elles n’ont rien à envier à leurs homologues masculins.
Regarder ce premier épisode revient à jouer au jeu des 7 erreurs : Sydney est une (wo)manizer au style de vie opulent comme Mike (Will Smith) ; Nancy incarne la mère de famille comme Marcus (Martin Lawrence) était le papa-poule-pantoufles. On troque le soleil moite de la Floride contre celui aride de la Californie. On échange même les capitaines chauves ! Il y a dans Los Angeles Bad Girls une rigueur absolue à reprendre tous les marqueurs des films originaux. C’est amusant à replacer mais son systématisme devient vite fatiguant et conduit inexorablement à anticiper le moindre événement. Heureusement pour elle, sa décontraction et son côté punk-deluxe du genre rien-à-foutre montrent qu’elle sait surtout ne pas se prendre au sérieux.
Les fans des films originaux seront aux anges, même si on n’atteint pas les délires de Michael Bay (certains diront tant mieux). Bad Boys 2 figure certainement le paroxysme du style Bay, mélangeant vulgarité raz-la-ceinture et virtuosité pyrotechnique, quitte à flirter avec le montage épileptique. Surtout, le cinéma du réalisateur américain est généreux. Il donne beaucoup (trop ?) ! Ce qui, pour des objets aussi lourds que les Transformers ou Bad Boys, aurait tendance à rester un peu sur l’estomac. Plus de deux heures de destruction porn, c’est copieux. Los Angeles Bad Girls se montre plus sage, format sériel oblige (et budget moins important) mais conserve néanmoins l’esprit des films : un désintérêt total pour le réalisme, c’est l’action et le spectaculaire qui priment ! Dans les faits, cela se traduit par 45 minutes de courses poursuites en voiture (ou à moto), d’un tir au lance-roquette, d’une grenade, de gunfights plus quelques coups de poings et un léger carambolage. En résumé : généreuse !
Est ce que la série va maintenir un tel rythme (et autant de dépenses) ? Ou bien est ce que cet épisode inauguratif est un pur produit d’appel ? L'avenir nous le dira. Hasard du calendrier, Los Angeles Bad Girls arrive en tout cas à l'antenne très peu de temps après l’annulation de L’Arme Fatale par FOX après trois saisons. Les deux séries partageaient de nombreux points communs, jusqu'à se demander s’il y avait de la place pour deux adaptations de films aux principes similaires. Le vide laissé profite désormais aux femmes. Dans un genre où les hommes sont omniprésents, ce duo badass possède quelque chose de rafraîchissant, même si le résultat n’est pas fin, ni très finaux dans sa façon de dérouler son "féminisme pour les nuls".