De quoi ça parle ?
Miles est un homme qui lutte au quotidien dans sa vie. Lorsqu’il a la possibilité de devenir une meilleure personne grâce à un traitement thermal, il découvre qu’il a été remplacé par une version améliorée de lui-même. Alors qu’il doit faire face aux conséquences involontaires de ces actes, il comprend qu’il doit se battre pour sa femme, sa carrière et sa véritable identité.
Deux Paul Rudd pour le prix d’un
Quand il n’est pas en train de combattre aux côtés des Avengers, Paul Rudd travaille sur des projets plus confidentiels. Living with Yourself, disponible sur Netflix depuis le 18 octobre, est le dernier exemple en date. Un 8 x 25 minutes créé par Tim Greenberg, Valerie Faris et Jonathan Dayton (Little Miss Sunshine). Le tort serait de présenter Living with Yourself comme une comédie pure, car elle ne l’est pas. Si Paul Rudd apporte de l’éclat et des moments solaires à la série, elle n’en reste pas moins introspective et … triste. La série pose en effet une question existentielle : que feriez-vous si vous vous retrouviez face à une meilleure version de vous-même ? Est-ce que vous vous remettriez en question ou est-ce que vous vous avoueriez battu ?
Living with Yourself sonde la psychologie de l’être humain – comme avait tenté de le faire Maniac (avec Emma Stone et Jonah Hill) – mais sans tomber dans la complexité. Pour cela, Living with yourself joue la carte du fantastique. Si le point de départ n’est pas plausible (bien que la science se penche de plus en plus sur la question du clonage humain), la série aborde des sujets bien réels comme la dépression ou les problèmes de couple. L’arrivée de ce deuxième Miles dans la vie de notre héros va le mettre face à ses véritables problèmes et le pousser à les corriger. La série prend des chemins inattendus en cours de saison, pour mieux surprendre son spectateur, mais prend aussi le risque de le perdre en chemin. La faute à une double voire triple narration qui paraît, à certains moments, laborieuse : une même scène peut nous être montré du point de vue des deux Miles et de sa (leur ?) femme (jouée par Aisling Bea).
Mais la force de la série est sans conteste Paul Rudd. Ses deux personnages, qui partagent régulièrement les mêmes plans, permettent de nous rendre compte du travail qu’il a réalisé pour ce rôle (look, posture, regard). Et quel bonheur de voir l’acteur, plutôt habitué aux comédies, s’épanouir dans ce genre de rôle !
Si la saison 1 se suffit à elle-même, Living with Yourself s’achève tout de même sur une porte ouverte. A voir désormais si les abonnés de Netflix lui donneront sa chance...