Le 18 mai 2018, l'actrice San Van Roy portait plainte pour viol contre Luc Besson suite à un rendez-vous dans un hôtel parisien. Deux mois plus tard, elle dénonçait une relation "d'emprise professionnelle" avec le réalisateur et producteur d'Europacorp, rapportant d'autres faits de viols, d'agressions sexuelles et de rapports paternalistes toxiques. Sa plainte avait cependant été classée sans suite fin février 2019 par le parquet de Paris.
Le 4 octobre dernier, la jeune femme de 28 ans a repris les démarches juridiques en portant à nouveau plainte contre le réalisateur, rapporte le journal Le Monde. Sand Van Roy s'étant cette fois-ci constituée partie civile, l'enquête a été rouverte par la justice. Alors que cinq autres femmes avaient témoigné contre Besson dans un article de Mediapart paru en novembre 2018, la plupart pour des faits prescrits, certaines d'entre elles avaient été entendues en appui du dépôt de plainte de l'actrice.
N'ayant jamais commenté les faits jusqu'à présent, le producteur influent, dont le groupe Europacorp est désormais en procédure de sauvegarde, est sorti de son silence ce lundi 7 octobre dans la matinale de BFM TV. Démentant catégoriquement les plaintes qui le visent, il a affirmé n'avoir jamais violé Sand Van Roy : "Je n'ai jamais violé une femme de ma vie (...) je n'ai jamais contraint physiquement ou moralement une femme à faire quoi que ce soit, je n'ai jamais drogué une femme comme j'ai pu le lire. Ceci est un mensonge."
Luc Besson a en revanche reconnu avoir eu une relation "affective" avec l'actrice pendant deux ans, et avoir entretenu plusieurs relations "extra-conjugales", exprimant ses remords d'avoir "commis des erreurs et des fautes" et d'avoir "menti à [sa] femme et à [ses] enfants."
En attendant de savoir si cette nouvelle plainte aboutira, rappelons qu'une autre procédure judiciaire pour agression sexuelle est toujours en cours contre le réalisateur. Ouverte en février 2019, elle concerne des faits remontant à 2002 rapportés par une actrice canadienne à Mediapart, et ayant souhaité conserver l'anonymat.