Le moins que l'on puisse dire, c'est que les résultats au Box Office français d'Anna, le dernier film de Luc Besson, ne vont pas franchement arranger les affaires d'EuropaCorp, en grande difficulté. Doté d'un budget sept fois inférieur à celui, pharaonique, de Valérian, Anna n'avait déjà ramassé que 7,6 millions $ au Box Office américain, en près de cinq semaines d'exploitation. En France, il ne cumule pour l'heure que 436.399 entrées, alors qu'il est sorti il y a 15 jours. Et ce n'est pas faute pour Pathé, qui distribue le film selon un accord conclu en décembre 2017 avec EuropaCorp, d'avoir déployé pas moins de 657 copies sur le territoire dans un premier temps. Bien que Pathé ait porté jusqu'à 818 le nombre de copies en circulation, les ventes de billets ont fondu de 40% entre la première et la seconde semaine d'exploitation.
De mauvais chiffres d'autant plus étonnants que, traditionnellement, les films de Luc Besson fonctionnent plutôt bien en France. A date, Anna obtient le plus faible nombre d'entrées pour une oeuvre du cinéaste, en-dessous de la contre-performance de The Lady, qui n'avait attiré "que" 513.645 spectateurs en fin de carrière. Valérian avait quant à lui attiré pas moins de 4,04 millions de curieux.
Pour rappel, le groupe EuropaCorp, qui n'a aucun autre film en production pour le moment, est placé sous procédure de sauvegarde depuis mai 2019. Il est actuellement en cours de discussion avec l'un de ses principaux créanciers, Vine Alternative Investments, qui a tout récemment proposé un plan de reprise du groupe. Nous sommes d'ailleurs longuement revenu sur les soucis de la société de Luc Besson dans un article publié il y a une dizaine de jours, que vous pouvez lire ici.