De quoi ça parle ?
Jouant une version exagérée et irrévérencieuse d'eux-mêmes, les héros de la série culte Beverly Hills tentent de convaincre la chaîne de produire un revival. Les coulisses du projet se révèlent bien plus croustillantes que la série en elle-même. Que se passera-t-il quand les premiers amours, les amitiés et les vieilles rivalités vont mettre à mal la cohésion du groupe ? Les tentatives pour relancer une aventure qui s'est arrêtée 19 ans plus tôt se concrétiseront-elles pour ces acteurs qui ont grandi sous les yeux des téléspectateurs du monde entier ?
Aucune chaîne française n'en a annoncé l'acquisition à l'heure actuelle.
Découvrez le générique culte revisité :
C'est avec qui ?
Ils sont tous de retour... ou presque ! Jennie Garth (Kelly), Shannen Doherty (Brenda), Tori Spelling (Donna), Jason Priestley (Brandon), Ian Ziering (Steve), Brian Austin Green (David) et Gabrielle Carteris (Andrea) sont de la partie, mais pas Tiffani Thiessen (Valerie) ni Kathleen Robertson (Claire). A moins que des apparitions surprises ne soient prévues plus tard ! Luke Perry, décédé avant le tournage, en est évidemment absent, mais le premier épisode lui est dédié et sa mort est intégrée à l'histoire.
ça vaut le coup d'oeil ?
Samedi. 19h. "A table !" "Mais maman, je vais encore rater Beverly Hills !" Si cette scène de vie tout droit sortie des années 90 vous parle, que vous avez grandi devant la série ado culte sur TF1, que vous avez été amoureux-se de Brandon/Kelly/Dylan, que vous ne résistez jamais à une petite séquence nostalgie, alors ce qui suit va vous intéresser ! 20 ans après la fin de la série originale, et six ans après celle de son reboot, Beverly Hills revient donc à l'antenne de la chaîne FOX, où elle est née, mais dans un format hybride entre "le mockumentaire" type The Office, la parodie sur les coulisses impitoyables de la télévision et le pure drama. Le résultat est forcément atypique, déstabilisant et pas toujours très heureux. Pourtant, on a irrésistiblement envie de voir la suite. Explications.
Il faut bien le reconnaître d'abord : la nostalgie l'emporte sur la raison. On a beau savoir que Beverly Hills n'était pas une grande série déjà à son époque, elle nous a parlé, ému, diverti, et retrouver ces personnages qui furent nos héros, ces acteurs qui n'étaient pas tous très bons et ce générique kitsch mais culte, ça nous ramène à l'enfance et ça remue des sentiments oubliés. On ne peut pas lutter ! Ce qui ressort de ce premier épisode de BH90210 avant tout, c'est une émotion. La nôtre, mais aussi celle de cette bande qui se retrouve, sans que l'on sache vraiment si cela relève du plaisir sincère, de l'appât du gain ou carrément du désespoir. On hésite un peu. Les scénaristes aussi vraisemblablement; ils ne savent pas sur quel pied danser. Mais il se passe quelque chose à l'écran, indéniablement.
Ainsi, dans cette version altérée de la réalité, Jason Priestley ne parvient pas à s'épanouir dans son métier de réalisateur, Tori Spelling n'a prétendument plus assez d'argent pour subvenir à ses besoins et ceux de sa grande famille, Jennie Garth tente en vain de cacher son 3e divorce à la presse, Gabrielle Carteris a dû mal à assumer d'être devenue grand-mère, Ian Ziering est marié à une femme qui fait plus parler que lui dans les médias et Brian Austin Green, homme au foyer depuis quelques années, découvre que son physique avantageux de "hot daddy" pourrait lui permettre de relancer sa carrière...
Bref, des intrigues qui semblent très fortement inspirées de leurs propres expériences et qui prêtent, bien souvent, plus à pleurer qu'à rire tant il en ressort quelque chose de pathétique. La série aurait certainement gagné à être plus caustique et plus méchante, comme des Extras, Episodes ou The Comeback l'ont été avant elle. Et plus drôle aussi, on rit finalement peu. Mais les comédiens, qui sont à l'initiative de ce retour, n'étaient peut-être pas prêts à aller jusque là. Et les créateurs, Mike Chessler et Chris Alberghini, déjà présents sur le reboot, n'étaient peut-être pas les plus qualifiés non plus pour la mettre en oeuvre. Reste un plaisir coupable de bonne facture pour tous ceux qui n'ont pas peur de prendre un coup de vieux. Six épisodes sont prévus. Et plus si affinités.