De quoi ça parle ?
Une jeune femme est poursuivie par de sombres adversaires avec des pouvoirs, tout en luttant contre ses propres facultés extraordinaires.Victime d'une agression, Myfanwy Thomas reprend conscience dans un parc de Londres. Autour d'elle, des hommes en costume portant des gants de latex. Tous sont morts. En plus, elle ne se souvient de rien. Le plus surprenant, c'est qu'elle semble avoir prévu cette amnésie en s'adressant des instrictions par messages vidéos...
Créée par Karyn Usher, Lisa Zwerling & Stephen Garrett. D'après le roman Au service surnaturel de sa majesté de Daniel O'Malley.
Disponible sur l'application Starzplay. Bande-annonce :
C'est avec qui ?
L'héroïne est incarnée par la comédienne Emma Greenwell, révélée par Shameless US et The Path, pour la première fois à la tête d'une série. Son mentor est jouée par Joely Richardson. Les téléspectateurs la connaissent bien grâce à son rôle dans Nip/Tuck notamment. Le troisième personnage féminin principal est tenu par Olivia Munn, vue dans The Newsroom et X-Men Apocalypse entre autres.
ça vaut le coup d'oeil ?
The Rook est une bien curieuse série, en cela qu'elle démarre comme un thriller vu et revu -un personnage amnésique se réveille, il découvre peu à peu qu'il est au coeur d'une conspiration- et choisit de ne dévoiler son originalité que plus tard. Un calcul étrange, qui pourrait en dissuader plus d'un d'aller au-delà d'un pilote ronflant et laborieux. Elle est en réalité beaucoup plus tournée vers la science-fiction qu'elle ne veut bien le laisser croire au départ, s'apparentant à un X-Men, puisqu'il est en fait question de mutants, qui se voudrait moins pop, moins fun et moins ambitieux aussi ! Elle a le charme d'une série d'espionnage british, une certaine sobriété et une élégance, mais aussi une froideur peu engageante et un manque de moyens évident qui limite ses capacités.
Grâce à une prestation qui n'est pas sans rappeler celles de Mireille Enos dans The Killing ou Hanna, Emma Greenwell s'en tire avec les honneurs, fébrile au commencement puis de plus en plus effrontée chemin et découvertes faisant. Joely Richardson est également coinvaincante dans un rôle ambivalent. Olivia Munn a plus de mal à composer sa partition tant son personnage manque d'intérêt. Mais le simple fait que The Rook soit portée par trois personnages féminins complexes et puissants est réjouissant. Certains protagonistes secondaires -le gang des blonds- suscitent la curiosité mais ont bien du mal à exister au coeur d'une série qui se complait rapidement dans une certaine monotonie et qui tarde à montrer ce qu'elle a dans le ventre.
The Rook a bien du mal à tirer son épingle du jeu, malgré un matériau de départ, un roman, particulièrement aimé et ambitieux. Peut-être que cette adaptation n'est tout simplement pas tombée entre les bonnes mains...