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    Game of Thrones saison 8 : les scénaristes ont hésité à laisser [SPOILER] en vie
    Julia Fernandez
    Julia Fernandez
    -Journaliste Séries TV
    Elevée à « La Trilogie du samedi », accro aux séries HBO, aux sitcoms et aux dramas britanniques, elle suit avec curiosité et enthousiasme l’évolution des séries françaises. Peu importe le genre et le format, tant que les fictions sortent des sentiers battus et aident la société à se raconter.

    Au cours de sa dernière saison, la série a sacrifié bon nombre de personnages clés en seulement six épisodes; mais pour l'un d'entre eux, les auteurs avaient initialement imaginé une fin moins tragique.

    HBO

    La fin de Game of Thrones a ému, divisé, déçu et désarçonné bon nombre de spectateurs. Son issue n'a visiblement pas été une mince affaire pour les scénaristes, qui ont dû peser le pour et le contre quant au sort réservé à certains personnages, et en particulier celui de Sir Jorah Mormont (Iain Glen). Mort au combat lors de la bataille de Winterfell en protégeant sa Reine (Emilia Clarke) des Marcheurs Blancs, Jorah aura eu la fin noble et chevaleresque qu'il méritait.

    Et pourtant, selon le scénariste Dave Hill, Jorah n'était pas censé périr dans cet épisode, et devait s'en sortir à l'issue de la saison. "Pendant longtemps, nous voulions que Sir Jorah se rende au Mur à la fin, et que les trois personnages qui sortent du tunnel soient Jon, Jorah et Tormund", a-t-il confié au site Entertainment Weekly. Pour lui, Jorah devait rejoindre Jon Snow à la gare de Nuit à l'issue de son bannissement, sa sentence décidée par les seigneurs de Westeros suite l'assassinat de Daenerys.

    Mais alors que les scénaristes avançaient dans la structure de la saison et développaient le basculement psychologique de Daenerys, il leur est apparu problématique de maintenir son fidèle allié à ses côtés. "Pour faire en sorte que Jorah finisse au Mur et ne soit plus aux côtés de Dany juste avant le final, il aurait fallu tordre le cou à la logique... Il n'y avait aucun moyen de faire ça avec légèreté. Et Jorah devait avoir la mort noble qu'il désire, en défendant la femme qu'il aime."

    Cette issue permet également au personnage de ne pas assister à la descente aux enfers de sa bien-aimée, et sa plongée dans une folie meurtrière. "Il y a de la douceur là-dedans, car Jorah ne saura jamais ce qu'elle a fait", selon Iain Glen. "C'est probablement mieux comme ça. C'est une bénédiction qu'il n'a jamais su ce qui lui était arrivé."

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