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    Bilal : au fait, c’est quoi un muezzin ?

    Le film d’animation Bilal, à découvrir en VOD et sur Netflix, raconte l’histoire du premier muezzin, Bilal Ibn Rabah. Mais qu’est-ce que c’est exactement ?

    Le film d’animation Bilal est aujourd’hui disponible sur Netflix, trois mois après sa sortie en VOD. Cette grosse production émirati-saoudienne, qui aura nécessité pas loin de 3 ans de travail et 360 techniciens, s’attache à raconter l’histoire de Bilal, ancien esclave libéré de ses chaînes qui trouvera le courage d’élever sa voix afin d’aider ses amis. Il s’inspire de l’histoire de Bilal Ibn Rabah, né en 580 après J.-C et mort en 640, considéré comme le premier muezzin de l’histoire, un religieux qui dans l’islam, appelle les fidèles à la prière cinq fois par jour.

    Dans Bilal, les scénaristes nous montrent comment ce jeune homme a embrassé une nouvelle religion à l’époque où le commerce des idoles faisait rage et que certains s’enrichissaient sur le dos des croyants : les habitants autour de Médine se recueillaient autour de statuettes, gardées par des prêtres, à qui ils faisaient des offrandes pour s’attirer une bonne fortune. Libéré par un commerçant du nom de Abou Bakr As-Siddiq, Bilal est sensible au discours du vieil homme qui lui affirme que tous les hommes sont égaux et que l’esclavage est inhumain. C’est entouré de villageois qu’il va construire une tour leur permettant tout d’abord de "diffuser un message d’espoir, qui touchera le cœur des hommes" et un appel à ceux qui veulent les suivre. C’est lui qui sera choisi pour effectuer cette tâche, tant sa voix était belle et singulière.

    Netflix

    Se déroulant sur plusieurs décennies, le film d’animation se joue en parallèle de l’histoire de Mahomet et la construction de la Mecque. C’est de là, au sommet de l’édifice en pierre, que Bilal finira par faire attendre sa voix et réciter l’appel à la prière pour inviter les fidèles à réaliser leurs obligations religieuses.

    Avec Bilal, le réalisateur a souhaité en faire un film épique, en axant son portrait sur l’histoire d’un héros et d’un guerrier qui s’est libéré de ses chaînes. Il délivre un message humaniste plein d’espoir. A noter que ce n’est pas la première fois que le cinéma met cette "profession" à l'honneur. Si Hubert/Jean Dujardin le mentionne rapidement dans OSS 117, le muezzin a fait l’objet d’un documentaire réalisé par l'Autrichien Sebastian Brameshuber en 2009 sur une compétition de l’appel à la prière.

     

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