De quoi ça parle ?
Raphaël a tout pour plaire. Il est charmant, beau, intelligent… et il sait faire parler les morts comme personne. Médecin légiste le plus doué de sa génération, il fascine autant qu’il exaspère. Irrévérencieux et taquin, il croque la vie sans en perdre une miette, souvent au mépris des normes et des conventions. Un défi de taille pour le Commandant de police Hélène Bach, mère de famille débordée et récemment arrivée à la Criminelle, qui va devoir collaborer avec cette personnalité hors du commun. Ensemble, ils vont faire face aux meurtres les plus complexes en nous entraînant dans les méandres du royaume de la mort...
Tous les jeudis soirs sur TF1 à partir du 6 décembre. 6 épisodes de 52 minutes.
ça vaut le coup d'oeil ?
Après Les Innocents et Coup de foudre à Noël, TF1 semble avoir trouvé sa nouvelle star en la personne de Tomer Sisley l'ancien Largo Winch de la saga cinématographique qui propose dans Balthazar une variation de son emploi désormais le plus fréquent : le beau gosse arrogant mais terriblement charmant. Votre appréciation de la nouvelle série policière de TF1 dépendra donc grandement de votre sensibilité au jeu de l'acteur -et à sa plastique que tous les prétextes sont bons à exposer- qui prend toute la place ou presque. Car, face à lui, Hélène de Fougerolles ne se démonte pas et propose une prestation assez convaicante dans le rôle de la flic au grand coeur peu commode au premier abord mais tellement craquante quand elle baisse la garde.
Vous l'aurez compris, Balthazar ne renouvelle pas du tout le genre du polar puisqu'elle fonctionne sur le schéma usé jusqu'à la corde du duo flic/consultant pas banal, formé par un bel homme et une jolie femme qui vont forcément tôt ou tard tomber amoureux et qui, en attendant, se reniflent et se cherchent. Mentalist nous a fait le coup dès 2008, Castle dès 2009, Lucifer depuis 2016, pour ne citer que les plus populaires, et encore récemment, Forever et Cameron Black, deux séries américaines toutes deux diffusées sur TF1, s'y sont cassées les dents. La recette n'est pas inépuisable et TF1 arrive un peu tard avec son Balthazar, qui aurait eu plus d'allure il y a quelques années. D'autant qu'à l'ère #MeToo, ce tandem pourrait paraître franchement dépassé entre le cliché de la "mère de famille débordée" et sa fascination/répulsion pour cet homme. L'inverse aurait été plus dépaysant !
Malgré ses défauts -en particulier des enquêtes policières franchement faiblardes et un "gimmick" fantastique qui n'apporte pas grand chose- Balthazar fonctionne plutôt bien dans l'ensemble, pour peu que l'on ne soit pas encore lassé par ce formatage. On ne rit pas aux éclats mais on sourit fréquemment, et on se laisse charmer par son ambiance légère et inconséquente.