Avec Kad Merad, Samir Guesmi, Renély Alfred...
De quoi ça parle ? A bientôt cinquante ans, Simon est un violoniste émérite et désabusé. Faute de mieux, il échoue dans un collège parisien pour enseigner le violon aux élèves de la classe de 6ème de Farid. Ses méthodes d’enseignement rigides rendent ses débuts laborieux et ne facilitent pas ses rapports avec des élèves difficiles. Arnold est fasciné par le violon, sa gestuelle et ses sons. Une révélation pour cet enfant à la timidité maladive. Peu à peu, au contact du talent brut d'Arnold et de l'énergie joyeuse du reste de la classe, Simon revit et renoue avec les joies de la musique. Aura-t-il assez d’énergie pour surmonter les obstacles et tenir sa promesse d’emmener les enfants jouer à la Philharmonie ?
1. COMMENT TOUT A COMMENCE...
Tout a commencé lorsque Rachid Hami a reçu un appel de son coscénariste Guy Laurent qui lui a dit qu’il venait de voir un reportage sur des enfants qui faisaient de la musique classique dans les quartiers défavorisés. Le metteur en scène se rappelle : "Guy évolue plutôt dans un cinéma populaire, mais il a tout de suite pensé à moi pour réaliser un film sur ce sujet. Il y avait en effet une résonance entre ce que faisaient ces enfants et mon parcours personnel. J’ai donc pris contact avec les responsables de Démos - un programme d’éducation musicale et orchestrale à vocation sociale développé par la Philharmonie de Paris - sur lequel portait ce documentaire et ils m’ont ouvert leurs portes pour que je puisse suivre des groupes."
2. SE PLONGER DANS LE CONCRET
Lorsque le projet en était à ses débuts, Rachid Hami s'est intéressé aux classes orchestres, chapeautées par l’Education Nationale. De Gennevilliers à Paris en passant par Asnières, le réalisateur a commencé à nouer des liens avec ces enfants jusqu'à ce que l'histoire du film prenne forme dans sa tête. Un garçon qui jouait du violon rencontré à Belleville lui a d'ailleurs inspiré le personnage d’Arnold : "Il n’est pas seulement question de cinéma et de faits de société. Il y a dans La Mélodie le désir de mettre en images et en paroles une foi dans la vie et dans l’art face aux déterminismes (misère, violence, abandon, cynisme, etc.) dont chacun cherche à s’échapper et l’envie d’approcher au plus près les désillusions de la vie pour mieux dire les motifs d’espérance", raconte Hami.
3. A LA RECHERCHE DES ENFANTS
Pour trouver les enfants que l'on voit dans La Mélodie, les directrices de casting Justine Léocadie et Adélaïde Mauvernay ont procédé à des castings sauvages dans les environs du quartier de Place des fêtes (XIXe arrondissement de Paris) où se déroule l’histoire. Pendant ce temps, Rachid Hami passait ses week-ends à rencontrer les jeunes candidats potentiels et leurs parents. "Très vite, j’ai compris que plus que les personnages, je recherchais des personnalités. Si les enfants sont arrivés au fur et à mesure, Renély, lui, est apparu comme un miracle : il était si proche d’Arnold, qu’il s’est imposé comme une évidence", se souvient le cinéaste.