Pour son premier long-métrage, Christophe Regin s'attaque à un thème qui lui est cher, celui du milieu sportif, sujet qu'il a déjà traité dans ses trois courts-métrages post-Fémis d'où il est sorti diplômé en 2005.
La Surface de réparation, c'est la rencontre de deux marginaux, deux "losers attachants" (le réalisateur puise ses influences du côté de Kaurismaki et Kitano) réunis autour d'une vieille gloire du football. Le film met en lumière une partie ignorée du monde footballistique à travers des personnages qui ne vivent que pour ce sport, le touchant du doigt sans pour autant en faire partie. "Le foot est un terreau de fiction extraordinaire, à condition de l’aborder par ses marges et ses personnages périphériques, qui tentent chacun à leur manière d’avoir une part du gâteau" a déclaré le réalisateur.
Cet anti-héros est campé par Franck Gastambide, qui trouve ici un rôle bien plus sombre que celui qui lui colle à la peau depuis Kaïra Shopping. Le comédien - qui vient tout juste d'achever le tournage de Taxi 5, sa troisième réalisation - donne la réplique à Alice Isaaz, actuellement à l'affiche d'Espèces menacées, aux côtés de Vincent Rottiers.
Produit par la boîte à qui l'on doit 120 Battements par minute et Eastern Boys, le film a reçu le Valois du scénario au dernier Festival d'Angoulême et sort sur nos écrans le 17 janvier prochain.