AlloCiné : Qu'est-ce qui t'a donné envie de te laisser embarquer dans le tournage de Toril ?
Vincent Rottiers, comédien : Quand j'ai lu le scénario, il n'y a pas un moment où j'ai trouvé des longueurs. Dès que je l'ai fini, je me suis dit 'déjà' ? L'histoire du père-fils, ce sont toujours des trucs qui me touchent. Et puis ce mec qui est prêt à tout pour aider son père. Ca parle de plein de sujets. Tout se coordonne, ça va bien ensemble. Je n'étais pas le seul; il y avait d'autres comédiens. J'ai passé le casting et finalement je l'ai fait !
Quelle a été ta préparation pour Toril ?
On est parti une semaine avant dans la région pour être avec les vignes, dans les serres, tout ça, pour apprendre 2-3 gestes. Comment couper une courgette... Mine de rien, ce sont des petits trucs à savoir.
Plus largement, au-delà de Toril, qu'est ce qui te guide dans tes choix de films ?
C'est sûr que l'histoire compte beaucoup. Si je m'entends bien avec le réalisateur aussi. Et ce n'est pas une question de salaire parce qu'il y a beaucoup de films que j'ai fait pour moins que machin... Par exemple, j'ai tourné Money de Gela Babluani, qui avait fait 13 Tzameti. Il n'y a pas beaucoup d'argent mais comme j'ai kiffé le projet, on y va, on le fait ! C'est un tout, quoi.
Quel est le film qui t'a le plus appris, auquel tu penses encore aujourd'hui? Tu as commencé très jeune en plus... Peut être est-ce ton premier film d'ailleurs ?
C'était le premier, oui. C'était Les Diables. J'apprends encore tout le temps, mais Les Diables m'a fait commencer. Je ne crois pas avoir fait un rôle aussi dur que ça. Il y a aussi eu Je suis heureux que ma mère soit vivante qui était dur, mais il y avait moins de jours, j'étais plus vieux. Pour Les Diables, j'avais 15 ans. Il n'y avait que des scènes de folie. Donc ça, ça m'a bien mis le pied à l'étrier. D'ailleurs je n'ai pas voulu continuer à tourner tout de suite après. Tous les films ne sont pas aussi durs. Souvent j'y repense.
Est-ce qu'il y a un type de rôle qu'on ne t'a encore jamais proposé et qui t'intéresserait particulièrement ? Qu'est-ce qui te ferait rêver ?
Assassin's Creed, j'aurais bien aimé ! Oui, franchement, j'aimerais bien, pour tester ! Pour Assassin's Creed, c'est parce que je connais bien le jeu vidéo. Ou bien jouer un astronaute. Ce genre de rôles... Midnight Express ! Si on me proposait des comédies aussi, pour changer un peu. Après tant qu'on me fait travailler, ça va ! Parce que tout le monde me dit "on vous voit toujours dans des rôles comme ça...", mais c'est l'industrie, ce n'est pas moi !
On a vite fait de mettre une étiquette en quelque sorte...
Mais j'ai essayé un peu avec Renoir, Valentin Valentin... Mais ce n'est tous les jours que l'on m'en propose. A la base, dans Valentin Valentin, c'était le rôle du tueur qu'on me proposait !
Quelle est ton actualité ? As-tu des tournages qui se profilent ?
Je dois tourner en octobre un premier long métrage franco-belge de Guérin Van De Vorst (La part sauvage). C'est encore une histoire un peu noire. L'histoire d'un jeune papa qui sort de prison, qui essaye de faire au mieux pour récupérer son fils. Sauf que la maman l'en empêche un petit peu. Et du coup, il essaye de trouver des solutions.
Et des films qui arrivent bientôt à l'affiche aussi...
Oui, le film de Gela Babluani, Money, que j'évoquais plus tôt. J'ai aussi un film de Gilles Bourdos avec qui j'avais fait Renoir : Espèces menacées. Ces deux films sortent normalement en fin d'année, je crois. Sans oublier Nocturama de Bertrand Bonello (actuellement à l'affiche).
Notre portrait vidéo de Vincent Rottiers
Propos recueillis au Festival du film francophone d'Angoulême 2016