De quoi ça parle ?
En 1943, un régiment anglais interné dans un camp de prisonniers en Birmanie est affecté a la construction d'un pont en pleine jungle. Après s'être opposé à ce projet, le colonel cède aux exigences japonaises. Il ignore que les Américains préparent le dynamitage du pont...
Récompenses
Fort de ses huit nominations aux Oscars, Le Pont de la Rivière Kwaï a remporté sept statuettes dont celle du meilleur film, du meilleur réalisateur, du meilleur scénario ou encore du meilleur acteur pour Alec Guinness. Il a également remporté trois prix aux BAFTA, aux Golden Globes et au New York Film Critics Awards. Il recevra en tout vingt-six récompenses, un record pour l'époque.
Réalisateur par défaut…
Le film a d'abord été proposé aux réalisateurs John Ford, Howard Hawks, Nicholas Ray, Fred Zinnemann, William Wyler et même Orson Welles, avant que le producteur Sam Spiegel ne choisisse par défaut un réalisateur anglais, peu connu hors de son pays natal, David Lean. Celui-ci avait pourtant déjà mis en scène une dizaine de longs métrages parmi lesquelles : Brève Rencontre, Oliver Twist, Vacances à Venise…
Fort de son Oscar pour Le Pont de La rivière Kwaï, David Lean enchaîna avec les chefs d’œuvre Lawrence d’Arabie (1962) et Le Docteur Jivago (1965).
3 scénaristes, 1 seul récompensé…
Le Pont de la rivière Kwaï est la première œuvre de l'auteur français Pierre Boulle à être transposée sur grand écran. Suivront notamment La Planète des singes (1968) et Le Point de mire (1977, adapté de son roman Le Photographe).
L’écrivain est d’ailleurs le seul scénariste crédité au générique du film et a donc remporté seul l'Oscar dans cette catégorie en 1958 - bien qu'il n'ait pas été présent à la cérémonie pour le recevoir. Deux autres scénaristes, Carl Foreman et Michael Wilson, ont pourtant participé à l'écriture du film, mais ils étaient à l'époque blacklistés. Foreman et Wilson recevront finalement leur Oscar du meilleur scénario en 1984, à titre posthume.
Faux marécages, mais vraies sangsues
Pour les scènes où l'on peut voir William Holden, Jack Hawkins, Geoffrey Horne et les jeunes filles autochtones patauger dans des marécages, ces derniers ont dû être minutieusement recréés, les véritables marécages de Ceylan étant considérés comme trop dangereux. Néanmoins, les sangsues dans les faux marais étaient, elles, bien réelles.
Problèmes de casting pour les acteurs
Le premier choix de la production pour le rôle du Colonel Nicholson n'était autre qu'Alec Guinness. Mais celui-ci a dans un premier temps refusé le rôle, n'aimant pas le personnage et jugeant le roman de Pierre Boulle antibritannique. Charles Laughton fut ensuite approché mais il opposa également un refus, prétextant qu'il ne comprenait pas les motivations de son personnage et ne se sentait pas en suffisamment bonne condition physique pour supporter le climat de Ceylan. Ronald Colman, Noël Coward, Laurence Olivier, Ralph Richardson, Ray Milland, James Mason et Anthony Quayle furent aussi approchés. Finalement, Alec Guinness accepta le rôle, après que Jack Hawkins a donné son accord pour jouer le Major Warden.
Jack Hawkins n’était en revanche pas le premier choix pour ce dernier rôle, qui avait d'abord été proposé à John Gielgud. Pour incarner Shears, Humphrey Bogart avait donné son accord, mais il décéda pendant la pré-production du film. Le rôle fut ensuite proposé à Cary Grant, qui déclina l'offre. William Holden enfin l'accepta, avec peu d'enthousiasme et en échange d'un salaire considérable, assorti d'un intéressement à hauteur de 10 % sur les bénéfices mondiaux du film.
Les 5 ponts impossibles à traverser