De quoi ça parle ?
Don Lockwood et Lina Lemont forment le couple star du cinéma muet à Hollywood. Quand le premier film parlant sort, tous deux doivent s’accommoder et tournent leur premier film du genre. Si Don maîtrise l'exercice, la voix désagréable de Lina menace le duo. Kathy, une chanteuse, est engagée pour doubler la jeune femme mais celle-ci devient un obstacle entre Don et Lina ce qui n'est pas du goût de cette dernière.
Ca passe quand ?
Ce dimanche 5 octobre à 20h45 sur Arte
1/ La comédie musicale : Toujours inventives, les séquences musicales s’intègrent habilement à la narration, évitant les écueils du genre qui consistent à suspendre le récit pour y insérer les numéros de danse et de chant, au point de plomber le rythme. Pour Gene Kelly et Stanley Donen, la danse est un moyen de raconter l’histoire, et ce film, le mariage parfait entre cinéma et chorégraphie.
2/ Gene Kelly : Acteur, réalisateur, chanteur, danseur, chorégraphe… Gene Kelly, classé quinzième plus grande légende du cinéma par l’American Film Institute, est un artiste complet. A l’écran, le comédien virevolte avec une grâce qu’on croirait innée. Mais l’élégance suppose de la précision : en coulisses, Gene Kelly est particulièrement exigent. Debbie Reynolds, alors à peine âgée de 19 ans, en fera les frais ! Fort heureusement, Fred Astaire, en tournage dans un studio voisin, trouvera les mots pour consoler la jeune actrice et lui donner la force de continuer.
3/ L’humour : Malgré ses soixante ans, l’humour de Chantons sous la pluie n’a pas pris une ride et s’exprime sur tous les modes : verbal, gestuel, visuel ou purement cinématographique, comme dans cette scène où le son du film se désynchronise de l’image devant une salle hilare. Une vraie idée de cinéma.
4/ Le trio : Gene Kelly, nous l'avons dit, illumine l'écran. Mais n'oublions pas pour autant ses partenaires de jeu, Donald O’Connor et Debbie Reynolds. Le premier, qui n’est pas avare de mimiques savoureuses, est toujours optimiste et capable de prouesses acrobatiques renversantes, à l'image de son numéro Make ‘Em Laugh. Quant à Debbie Reynolds, son charme et sa délicatesse enchantent la pellicule. Si le trio ne partage qu'une séquence musicale, la complicité qui les unit est véritablement réjouissante.
5/ La joie de vivre : S’il ne fallait retenir qu’une scène de ce chef-d’œuvre, c’est probablement cette danse sous la pluie, qui a donné son titre au film. Sous une averse, Gene Kelly, le cœur amoureux, traverse les intempéries, patauge dans les flaques et se livre à un numéro de claquettes à la fois désinvolte et virtuose. A elle seule, cette séquence décrit toute la joie de vivre du film.