Tout ou presque a déjà été dit et redit à propos du premier volet de cette immense saga sur la famille Corleone qu'est Le Parrain. Si le film caracole depuis des années dans le peloton de tête des plus grands films de l'Histoire du cinéma, ce n'est pas pour rien. A ce titre d'ailleurs, l'American Film Institute le place second dans son top 100 des plus grands films du cinéma américain.
Nous ne pouvons pas dire que Le Parrain, 2e partie est supérieur au Parrain, qui reste tout simplement un des plus grands films jamais réalisés. Mais incontestablement, Le Parrain II est une des meilleures suites jamais réalisées.
Le génie de Coppola est non seulement de nous montrer un Michael Corleone dans une descente aux enfers, s'aliénant et détruisant tous ceux qui l'aiment, mais surtout de nous montrer en Flash Back la jeunesse et l'ascension de son père, Vito Corleone, puissamment incarné par un Robert de Niro au sommet, couronné par l'Oscar du Meilleur second rôle.
Au-delà des six Oscars remporté par le film, dont ceux du Meilleur film et du Meilleur réalisateur pour Francis Ford Coppola, Le Parrain 2 est aussi historique en ce sens où c'est le tout premier à avoir apposé la mention "2" dans son titre, laissant clairement entendre que c'était une suite. Le coup d'envoi pour l'obsession hollywoodienne pour les suites, comme le cinéaste vient de l'expliquer dans les colonnes du Washington Post.
"Ils ont dit [NDR : Paramount] : "Francis, tu as fait du Coca-Cola. Tu vas arrêter de faire du Coca-Cola ?" Dans sa tentative d'éviter de prendre à nouveau les commandes pour cette suite du Parrain, Coppola suggère le nom de Martin Scorsese. Refus du studio. Puis il fixe des conditions exorbitantes pour réaliser cette suite, pensant toujours que Paramount refuserait : un salaire de un million de dollars, et le rajout de la mention "2e partie" dans le titre.
Si le studio trouva que c'était une idée folle, il accepta, à sa grande surprise. "Je suis donc le con qui a lancé les numéros sur les films. Je suis gêné et je m’excuse auprès de tout le monde".