Découvrez ce secret bien gardé du western L'Homme des vallées perdues qui va changer à tout jamais votre vision du film de George Stevens avec Alan Ladd, Jean Arthur, Van Heflin et Jack Palance.
Une scène... à l'envers ?!
La scène en question se déroule de nuit. Jack, le personnage joué par Jack Palance, doit descendre de cheval, boire un coup d'eau et se remettre en selle. Simple sur le papier, mais compliqué sur le plateau.
Le jour du tournage, le cheval attribué à Jack Palance n'est pas du tout coopératif et fait sa forte tête. La séquence va être gâchée, car l'animal est intenable. Et pour sortir de cette impasse, le réalisateur George Stevens a une idée.
Faites pause à 1 heure et 11 minutes
Il fait tourner à l'acteur une descente de cheval particulièrement lente, afin que l'animal se laisse faire. Son plan fonctionne, et le réalisateur décide de ne pas s'encombrer avec la remonte à cheval, puisque l'animal est intenable : il suffira de mettre la séquence de montée... à l'envers ! Donc lorsque Palance remonte sur son cheval, vous revoyez l'image à peine une minute auparavant, reconnaissable à la lenteur avec laquelle Palance bouge, l'immobilité d'Alan Ladd et une certaine détérioration de l'image trahissant l'utilisation d'une astuce de montage :
Cette astuce, une fois connue, se voit comme le nez au milieu de la figure, mais encore fallait-il le savoir. Malgré ses difficultés à gérer un cheval un peu retord, Jack Palance marquera les esprits dans ce rôle qui inspirera au dessinateur Morris l'album de Lucky Luke Phil Defer. Dans lequel d'ailleurs le dessinateur règle ce souci de cheval.
Quant à l'acteur, il ne sera pas dégoûté du western américain, puisqu'on le retrouvera Le Sorcier du Rio Grande dans lequel il joue un Apache, Jicop le proscrit, Les Professionnels, Young Guns ou Monte Walsh, et même en Italie avec Le Mercenaire, Compañeros ou Amigo, mon colt a deux mots à te dire !