En mars 1989, NBC diffusait le premier épisode de Code Quantum, une série de science-fiction menée par Scott Bakula et Dean Stockwell, qui est très vite devenue culte. Pendant 5 saisons, les téléspectateurs ont suivi les aventures de Sam Beckett, un scientifique qui voyage dans le temps en passant de corps en corps.
Son but : réparer les erreurs du passé. Malheureusement, en 1993, la série prend fin sans que le mystère autour de Sam ne soit jamais résolu… Si l’on pensait la série morte et enterrée, en 2021, la chaîne américaine NBC a annoncé qu’un reboot allait voir le jour. Sobrement nommée Code Quantum, la première saison de la fiction arrive ce samedi 26 octobre à partir de 21h10 sur M6.
Quand un scientifique est bloqué dans le passé…
Cette suite reprend trente ans après la disparition du Dr Sam Beckett suite à son entrée l’accélérateur de particules. De nos jours, une nouvelle équipe dirigée par le physicien Ben Song (Raymond Lee) a été constituée pour relancer le projet dans l’espoir de comprendre les mystères derrière la machine et l’homme qui l’a créé.
Lors de sa soirée de fiançailles, Ben reçoit un mystérieux SMS qui le pousse à utiliser la machine, alors qu’elle n’est pas encore prête à être testé sur les humains. Ben se retrouve alors à son tour coincé dans une spirale temporelle, passant de vie en vie et d’époque en époque.
Son premier saut le transporte en 1985, sans aucun souvenir de qui il est. Il fait alors la rencontre d’Addison (Caitlin Bassett), un hologramme qui va lui venir en aide afin qu’il retourne dans le présent. Ce dont il ne se souvient pas, c’est que la jeune femme est en réalité sa fiancée, et qu’elle travaille avec lui sur l’alboration du programme.
Dans le présent, ses collègues vont donc chercher à comprendre son geste et à le ramener au plus vite à la maison avant de le perdre à jamais.
La suite de Code Quantum peine à convaincre
Toucher à une série aussi culte que Code Quantum, c’est forcément prendre le risque de souffrir de la comparaison. Et malheureusement, cette nouvelle itération créée par Donald Bellisario (le producteur de la fiction originale) et développée par Steven Lilien et Bryan Wynbrandt est très loin d'arriver à la cheville de son prédécesseur.
Cette version 2.0 manque en effet cruellement de profondeur. Dans cette suite, Ben, tout comme Sam, se retrouve à sauter de corps en corps à travers les années. Malheureusement, contrairement à la version d’origine qui arrivait à rendre ces personnages intéressants grâce à des histoires touchantes et fortes, cette itération est pleine de clichés et de personnages unidimensionnels.
La faute peut-être à une narration entrecoupée de scènes dans le présent, qui empêche de développer vraiment et de manière approfondie l’histoire de ces victimes que Ben doit sauver. Une grande partie des épisodes est en effet passée du côté des collègues de Ben, qui doivent faire face à des problèmes de logiciel, des soucis juridiques et à des conspirations gouvernementales.
En résulte de nombreuses problématiques qui polluent quelque peu le propos d’origine, et nous sortent de la série.
Une alchimie renouvelée
L’originalité de Code Quantum réside en réalité dans le nouveau duo de comédiens incarné par Raymond Lee (vu dans Kevin Can F**k Himself) et Caitlin Bassett qui partage l’affiche. La remplaçante de Al n’est en effet pas juste sa collègue, mais aussi sa fiancée.
Le scientifique n’a cependant aucun souvenir d’elle et de leur relation Cette situation permet ainsi d’ajouter un aspect sentimental à leurs interactions tout en signalant que cette série n’est pas une simple remake, mais bien une suite qui ne cherche pas à recréer à tout prix l’amitié entre Sam et Al, qui faisait le cœur de la série d’origine. Une touche d’originalité qui ne parvient cependant pas à nous faire aimer la fiction.
En somme, Code Quantum est un remake plaisant à regarder qui manque cruellement d’originalité, et qui n’arrive malheureusement pas à la cheville de la fiction menée par Scott Bakula et Dean Stockwell.
Retrouvez Code Quantum ce samedi 26 octobre à partir de 21h10 sur M6.