L'Arnaque est un classique du cinéma des années 70 ayant remporté sept Oscars. Réalisé par George Roy Hill, il met en scène Robert Redford et Paul Newman respectivement un truand à la petite semaine et un spécialiste de l'arnaque qui s'unissent pour mettre sur la paille Doyle Lonnegan, un dangereux gangster de New York.
Et si le film a eu une suite qu'il vaut mieux oublier avec Jackie Gleason et Mac Davis, il a aussi une particularité, un détail frappant qui apparaît à plusieurs moments du film, et qui touche au pouce de Robert Redford !
Faites pause à 1 heure, 46 minutes et 20 secondes
Si vous faites pause à 1 heure, 46 minutes et 20 secondes exactement, vous pouvez remarquer que Robert Redford tient étrangement son jeu de cartes. Rien de choquant, mais il a passé son index devant les cartes et cache son pouce, ce qui n'est pas la façon instinctive de tenir des cartes. Est-ce pour mieux rentrer dans son personnage ? Pas du tout !
En réalité, peu de temps avant le tournage, Redford s'était blessé lors d'un accident de ski qui s'était déroulé quelques temps auparavant. Son pouce droit était toujours en voie de guérison au moment de tourner ses scènes de L'Arnaque, et c'est cette blessure qui explique la façon dont il tient son jeu de cartes.
Vous avez un doute ? Voici une autre image, dans laquelle Redford tient sa fourchette entre l'index et le majeur, avec le pouce en l'air, pour ménager son pouce blessé. D'autres moments similaires sont trouvables dans le film, où la main droite de l'acteur est dans des positions inattendues.
Par contre, c'est vrai qu'une fois qu'on le sait, difficile de ne pas chercher la main droite de Redford du regard durant ses scènes, ce qui est dommage, car cela nous distrait du reste du film, par ailleurs excellent. Il remportera d'ailleurs sept Oscars, dont Meilleur film et Meilleur réalisateur. Nommé pour Meilleur acteur, Redford repartira bredouille, les votants lui préférant Jack Lemmon dans Sauvez le tigre.
Avant ce film, le réalisateur George Roy Hill avait déjà réuni les deux acteurs dans Butch Cassidy et le Kid (1969), les fera retravailler en solo dans La Kermesse des aigles (Redford, 1975) et La Castagne (Newman, 1977).