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    "La comédie reste perçue comme une sous-culture" : Artus revient sur l'accueil cannois de Un P'tit truc en plus, plus gros succès au box office de l'année
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Dans une interview publiée dans Libération, l'acteur - réalisateur Artus évoque l'accueil cannois de "Un P'tit truc en plus", plus gros succès au box office de l'année. Dénonçant l'hypocrisie du milieu du cinéma vis-à-vis de la comédie en France.

    Sorti le 1er mai dernier, Un p'tit truc en plus est le plus gros succès de l'année au box office français avec pas moins de 10,7 millions d'entrées, permettant au film d'Artus de même faire son entrée dans le top 10 des comédies françaises les plus vues de tous les temps, juste derrière Le Corniaud et ses 11,7 millions d'entrées.

    L'acteur - réalisateur a fait l'objet d'un portrait dans le journal Libération, intitulé Artus, un p'tit trac en plus, alors qu'il assure la promotion de son dernier one man show. L'occasion pour lui de revenir justement sur l'accueil cannois de son film, sans prendre de pincettes, dénonçant l'hypocrisie du milieu du cinéma vis-à-vis de la comédie en France. Une présentation non prévue d'ailleurs et qui avait fait beaucoup réagir, notamment parce que les marques de luxe avaient refusé d'habiller les acteurs et actrices, avant qu'une solution soit finalement trouvée.

    "On a bien vu qu'on faisait chier tout le monde"

    "Le film était déjà à cinq millions d'entrées, quand Thierry Frémaux en était encore à se renseigner pour savoir lequel de la bande était Artus. On a bien vu qu'on faisait chier tout le monde, dans un cadre où la comédie reste perçue comme une sous-culture, avec ce que cela induit d'hypocrisie lorsque la popularité atteint un niveau tel qu'on ne peut plus vous ignorer" lâche-t-il. "La critique n'aurait pas été la même si le film avait été signé Vincent Dedienne ou Panayotis Pascot, qui, eux, ont la carte. C'est ainsi".

    Et d'ajouter, histoire d'enfoncer un peu plus le clou : "j’observe également que Louis de Funès, ex-paria de l’intelligentsia, a été célébré quarante ans après sa mort à la Cinémathèque. De même que je prédis un statut 'culte' à la bande à Fifi dans quinze ans".

    Pour Louis de Funès, il n'y a depuis longtemps plus de débat. Pour le futur statut culte de la bande emmenée par Philippe Lacheau, rendez-vous dans 15 ans.

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