Qu’est-ce qu’il se passerait si tous les trains du pays étaient hackés et devenaient incontrôlables ? C’est à cette épineuse question que Nightsleeper, une série anglaise à suspense diffusée à partir de ce mercredi 9 octobre sur TF1, va s'atteler à répondre.
Quand un train est hacké par des terroristes
Écrite par Laura Grace et Nick Leather, Nightsleeper suit un groupe de 12 passagers qui se retrouvent bloqués dans un train de nuit reliant Glasgow à Londres, qui a été piraté par un mystérieux dispositif.
Alors que le train est hors de contrôle, et que tous moyens de communication avec l’extérieur ont été coupées, Joe Roag, un ancien policier au passé trouble joué par Joe Cole, connu pour avoir campé John Shelby dans Peaky Blinders, finit par réussir à prendre contact avec avec la directrice de la cybersécurité Abby Aysgarth (Alexandra Roach), grâce à un téléphone satellite, qui se trouvait par chance dans le train.
Très vite, Abby et son équipe découvrent que ce train n’est pas la seule cible de cette attaque. Tout le réseau ferroviaire anglais a été piraté, le rendant impossible à contrôler. Joe et Abby vont devoir lier leurs forces pour tenter d’arrêter le train et de sauver ses passagers…
Un enchaînement de clichés
Présentée comme le nouveau Bodyguard (la série avec Richard Madden, pas le film avec Whitney Houston) par la BBC, Nightsleeper manque malheureusement le coche, et peine à nous entraîner dans son intrigue cousue de fils blancs.
Si la série s’inspire de 24 heures chronos, en nous offrant une enquête presque en temps réel, elle manque cruellement d’enjeux et de vrai sens du danger. Et même lorsque la tension monte, elle est immédiatement coupée par une séquence qui se veut humoristique et présente très peu d’intérêts narratifs.
Les quelques moments touchants sonnent souvent faux, et on ne peut s’empêcher de souffler devant l’accumulation de clichés inhérents aux thrillers sous hautes tensions.
Chaque personnage présent dans le train représente un stéréotype : la ministre en quête de popularité, la journaliste fouineuse, l’ancien chauffeur de train qui connaît par cœur le réseau ferroviaire, l’ancienne alcoolique… Sans oublier l’ancien policier au passé sombre qui est victime d’une erreur judiciaire et qui va tenter de sauver les passagers dans l’espoir de se repentir.
Que ce soit du côté des dialogues ou de la structure de l’intrigue, Nightsleeper est truffé de facilités scénaristiques qui nous sortent par moment de l’histoire (quelles sont les chances pour qu’on des passagers du train possède un téléphone satellite qui permette de communiquer avec l'extérieur ?).
Une série sans grand enjeu
Du côté du casting, Joe Cole et Alexandra Roach incarnent un duo qui fonctionne plutôt bien à l’écran. Une alchimie d’autant plus surprenante que les deux comédiens ne partagent jamais l’écran, et ne communiquent que par téléphone. Les seconds rôles font des partitions tout à fait honorable, même si personne ne parvient à réellement sortir du lot.
Malgré ses nombreux défauts, Nightsleeper reste un thriller efficace, qui parvient tout de même à nous tenir en haleine grâce à ses cliffhangers de fin d’épisodes qui nous donnent envie de tous les enchaîner. Si elle ne révolutionnera pas le genre, la série a au moins le mérite de nous distraire durant les longues soirées d’automne.
Retrouvez les deux premiers épisodes de Nightsleeper ce mercredi 9 octobre à partir de 21h10 sur TF1.