La série de science-fiction britannique SupraCell s'est avérée être un vrai succès populaire sur Netflix depuis sa sortie. Et c’est l’occasion de rappeler aux téléspectateurs de regarder une autre série acclamée à la suite de son succès, mais un peu trop vite oubliée.
Les acteurs et les personnages de SupraCell sont un groupe d'habitants du sud de Londres qui développent soudainement des superpouvoirs. La série a été créée et réalisée par le rappeur et scénariste Rapman, connu pour avoir signé le film Blue Story en 2019 et une série courte en trois parties, Shiro's Story, qui lui a permis de se faire connaître dans tout le Royaume-Uni en la distribuant sur YouTube.
Alors que ses projets précédents ne mettaient pas en scène des personnages dotés de superpouvoirs, le travail de Rapman s'est concentré sur la vie de Londoniens noirs et sur les problèmes contemporains auxquels ils sont confrontés dans la ville. Au cours de la dernière décennie, on a vu paraître plusieurs séries de super-héros à succès, telles que Umbrella Academy ou encore The Boys.
Certaines productions, comme SupraCell, se sont orientées vers le genre sombre des super-héros qui correspond bien au style de Rapman. Cependant, il existe une autre série de super-héros – au ton grave et avec une teneur politique elle aussi – qui s'est achevée il y a cinq ans et qu’on a un peu trop vite oubliée.
Une saison et puis s’en va
Bien qu'elle n'ait duré qu'une seule saison, la série Watchmen – disponible sur Max – a constitué un retour fascinant à l'univers riche et passionnant d'Alan Moore. Et ce, pour la première fois depuis le film de Zack Snyder au milieu des années 2000 et qu’on considère ici comme une franche réussite.
Faisant avancer l'histoire alternative de la célèbre bande dessinée d'Alan Moore jusqu'à nos jours, Watchmen est comme une exploration et une extension naturelle de la bande dessinée originale, examinant les conséquences des actions des super-héros dans cet univers. La série suit l'avènement d'un groupe raciste à Tulsa, Oklahoma, connu sous le nom de "la 7e Kavalerie", inspiré par l'ancien super-héros Rorschach.
À la suite d'une attaque terroriste meurtrière orchestrée par le groupe, les quelques membres survivants de la police de Tulsa sont contraints de devenir des super-héros afin de protéger leur identité.
La série Watchmen présente une vision tout à fait unique non seulement de la célèbre bande dessinée Watchmen, mais aussi de la conception même du genre. Avec des thèmes difficiles comme le racisme, l'interventionnisme du gouvernement et les mêmes dilemmes philosophiques que ceux abordés dans la bande dessinée originale. À l’écran, la formidable Regina King campe un des meilleurs personnages qu’on ait vu à la télévision ces dernières années. Le tout, sous la houlette de Damon Lindelof. Rien d’étonnant à voir une telle réussite et qui devrait ravir les fans de Supracell qui ne l’auraient pas encore vue.