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    Le Parrain : ces scènes improvisées confirment à quel point le film est indépassable
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Monument du cinéma qu'on ne présente plus, "Le Parrain" de Francis Ford Coppola possède aussi son lot de séquences et répliques improvisées, nourrissant un peu plus le mythe d'une oeuvre indépassable. La preuve par trois.

    Parfois, il suffit d'un imprévu indépendant d'un tournage, d'un bon mot ou de la capacité d'improvisation d'un acteur pour transformer certaines scènes en instant mémorable. Dans cette logique et par bonheur, Le Parrain n'est pas avare en anecdotes, nourrissant un peu plus la légende autour d'une oeuvre iconique qu'on ne présente guère plus.

    Et ca commence dès le début en fait, dans la scène où Vito Corleone tient audience dans son bureau, écoutant les plaintes et les doléances de ses obligés. En l'occurrence ce jour-là un homme, lui demandant d'intervenir pour se venger de l'affront fait à sa fille. Mais avant cela, il doit faire allégeance au Parrain. Le chat que caresse Brando n'était pas du tout prévu dans le script.

    Revoici cette scène légendaire, pour le plaisir..

    Le mieux est encore de laisser Francis Ford Coppola parler lui-même de cette scène, lorsque nous l'avions interviewé sur sa carrière en 2009..

    "Leave the gun, take the cannoli !"

    Une autre séquence du film, elle aussi bien connue, comporte une réplique improvisée. Lorsque le capo de la famille Corleone, Peter Clemenza (Richard Castellano), ordonne à son homme de main Rocco Lampone (Tom Rosqui) de liquider Paulie Gatto (John Martino), qui a trahi Vito Corleone.

    Dans cette séquence, Castellano devait juste prononcer la réplique "laisses le revolver" après l'achèvement de la macabre besogne de son homme de main. Mais il rajouta "Prends les cannoli". Une (savoureuse) référence à une scène précédente, où sa femme lui demandait de rapporter à la maison des cannoli.

    La géniale improvisation de James Caan

    Dans Le Parrain, le regretté James Caan incarne un merveilleux et particulièrement irrascible Sonny Corleone, supposé succéder à la figure tutélaire du Don Corleone, dont il n'a pas hérité la sagesse et son caractère réfléchi. Tout le contraire de Michael, qui prendra sa succession lorsque Sonny tombera criblé de balles dans un atroce guet-apens.

    En 2021, dans une interview sur la chaîne Turner Classic Movies (TMC) conduite par l'animateur Ben Mankiewicz, l'acteur évoquait justement ses souvenirs de tournage du film. Et de raconter que la petite séquence, au début du film lors du mariage, durant laquelle il s'emporte au point de casser l'appareil photo d'un agent du FBI avant de lui jeter quelques billets, était totalement improvisée par lui.

    Revoici la séquence improvisée par James Caan, que Francis Ford Coppola a eu la grande sagesse de garder au montage...

    "J'ai attrapé cet appareil photo et je l'ai cassé. Et je me suis souvenu que dans mon quartier, j'avais agi de la même manière, j'avais également sorti 20 $ que j'ai jeté dans la rue" racontait celui qui a aussi avoué, de manière surprenante, s'être inspiré d'un légendaire comédien, Don Rickles (le futur Billy Sherbert dans Casino), pour son travail de composition sur Sonny Corleone.

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