De quoi ça parle ?
Bien qu’elle ait été jugée innocente de l’accident qui a causé la mort de Raphaël à l’âge de 12 ans, 7 mois et 11 jours, Inès Zerouali se sent toujours coupable de la mort de ce jeune garçon. Au point d’être convaincue que Lucie Coubert, la mère de Raphaël veut se venger et s’en prendre à son fils, Théo, le jour où il aura à son tour 12 ans, 7 mois et 11 jours…
Intuition ou paranoïa ?
Cette crainte l’obsède au point de l’éloigner de son mari, Mehdi Zerouali, qui a finalement demandé le divorce. Le fameux jour tant redouté arrive et Inès, décidée à protéger son fils, le cache dans une cabane au fond d’une forêt, le temps d’aller confronter Lucie…Son plan est clair : obtenir ses aveux et la convaincre de renoncer à sa vengeance.
Seulement, les plans même les plus élaborés ne sont jamais à l’abri d’un petit grain de sable qui peut tout enrayer : Mehdi, qui accuse Inès d’avoir enlevé leur fils, est bien décidé à le retrouver. Il demande l’aide du commandant de gendarmerie Sylvain Morel, ignorant que ce dernier est bien plus impliqué qu’il n’y paraît dans cette affaire…
12 ans, 7 mois, 11 jours, mercredi 15 mai à 21h10 sur France 2.
C’est avec qui ?
Librement adapté du roman de Lorris Murail, 12 ans, 7 mois, 11 jours est un film de 90 minutes réalisé par Alexandre Coffre (La recrue).
Et pour donner vie à cette histoire, la production a fait appel à Marie Denarnaud (HPI) et Julie Gayet (Une mère parfaite) qui campent respectivement les rôles d’Inès Zerouali et Lucie Coubert, deux mères traumatisées par un drame commun.
Auprès d’elles, les téléspectateurs retrouveront Hubert Delattre (Machine), Mhamed Arezki (La tribu), Anton Alluin (Paternel) ou encore Hadrien Heaulme (La maison d’en face).
Ça vaut le coup d’oeil ?
12 ans, 7 mois, 11 jours suit l’histoire d’Inès Zerouali et Lucie Coubert, deux mères marquées par un même drame.
Il faut dire qu’Inès a été jugée innocente dans l’accident qui a coûté la vie à Raphaël, le fils de Lucie. Certaine que cette dernière veut se venger, Inès décide de prendre les devants.
Le jour où son fils Théo atteint les 12 ans, 7 mois et 11 jours, Inès le cache alors dans une cabane isolée en forêt afin de confronter Lucie et tenter de la convaincre d’abandonner sa quête de vengeance.
Intuition ou simple paranoïa ? C’est bien cette question qui planera tout au long du film. En effet, Alexandre Coffre joue de manière subtile et plutôt habile sur ces deux émotions afin de maintenir le suspense jusqu’au bout.
Si la première partie est quelque peu confuse en raison de nombreux flash-backs, le récit gagne progressivement en profondeur lorsque l’on explore le point de vue de Lucie, cette mère qui peine à faire le deuil de son fils.
Au cœur de l’histoire réside un face-à-face poignant entre Lucie et Inès, deux mères que tout oppose, interprétées avec brio et justesse par Marie Denarnaud et Julie Gayet. Et ces dernières livrent des performances d’une intensité bouleversante.
Le suspense est quant à lui bien dosé et dévoile les pièces d’un puzzle complexe auquel on ne s’attendait pas forcément. Bien que la fin soit décevante, cela ne gâche en rien le film. En effet, le but ici est de comprendre le point de vue de ces deux mères : celle qui veut sauver son fils d’une possible mort et celle qui ne parvient pas à se remettre de la disparition du sien.
En somme 12 ans, 7 mois, 11 jours est un film qui nous plonge dans les méandres de la culpabilité et d’un deuil impossible à faire. Une exploration psychologique fascinante et brillamment amenée par un duo d’actrices talentueuses.