De quoi ça parle ?
Un fantôme vous enquiquine ? Un démon vous a volé vos souvenirs les plus chers ? C'est le moment d'appeler les Dead Boy Detectives. Faites la connaissance d'Edwin Payne et de Charles Rowland, respectivement le cerveau et les muscles de l'agence Dead Boy Detectives.
Adolescents nés à des dizaines d'années d'écart et s'étant rencontrés après la mort, Edwin et Charles sont les meilleurs amis du monde… mais aussi des fantômes qui résolvent des mystères. Ils sont prêts à tout pour rester ensemble, y compris à échapper à des sorcières maléfiques, à l'enfer et à la Mort en personne. Assistés d'une voyante nommée Crystal et de son amie Niko, ils élucident certaines des affaires paranormales les plus intrigantes du monde des mortels.
C’est avec qui ?
Les deux acteurs principaux de Dead Boy Detectives ne sont pas connus mais nul doute que leur notoriété va exploser grâce à la série. Jayden Revri, que l’on a notamment vu dans Fate : The Winx Saga, joue Charles Rowland, un ado qui est mort d’hypothermie après avoir été harcelé par ses camarades.
George Rexstrew incarne quant à lui Edwin Payne, un fantôme envoyé par erreur en enfer et qui a réussi à s’en échapper. Kassius Nelson vient compléter ce trio en interprétant Crystal, une voyante qui s’est faite posséder par son petit-ami démon.
Ça mérite le coup d'œil ?
Dead Boy Detectives est un projet qui a été malmené. La série devait à l’origine être produite pour HBO Max (la plateforme de Warner) comme un dérivé de Doom Patrol. Elle est l’adaptation de la BD de Neil Gaiman, qui a introduit ces deux personnages dans Sandman.
Mais les changements à la tête de DC Studios, désormais pilotés par Peter Safran et James Gunn, a eu un impact sur certaines productions. Leur stratégie a mené à certaines décisions radicales quand un projet ne rentrait plus dans leur nouvelle ligne éditoriale. Dans le cas de Dead Boy Detectives, la série a fini sa route chez Netflix. Un choix logique quand on sait que le géant américain propose déjà Sandman dans son catalogue.
Cette série fantastique est une approche plus teen et plus fun de l’univers fantastique de Neil Gaiman. S’il y a une belle part laissée à l’horreur - avec ce qu’il faut de violence et de jumpscares dans certains épisodes - Dead Boy Detectives ne s’adresse pas au même public que Sandman, qui est interdit aux moins de 18 ans. Mais les deux productions ont le point commun d’être résolument queer, comme le souhaite son créateur.
Le point fort de cette nouvelle production Netflix, c’est l’écriture de ses personnages : de la relation amicale et touchante de Charles et Edwin, à l’adorable fan de kawaii Niko (Yuyu Kitamura) en passant par Jenny (Briana Cuoco, la soeur de Kaley !), la bouchère de la ville où résident nos héros le temps de la saison 1, on s’attache très vite à ce groupe hétéroclite qui résout des crimes l’un après l’autre. Et l’aspect britannique de la série apporte un charme indéniable à l’ensemble (leur accent…).
L’aspect procédural de la série - une enquête à chaque épisode - est un prétexte pour approfondir les personnages, expliquer l’univers et développer les ramifications avec l’univers de Sandman (les deux séries partagent d’ailleurs un protagoniste en commun).
Si on a bien du mal à éviter le ventre mou en milieu de saison, le dernier épisode nous donne envie de retrouver aussi vite que possible ces deux détectives pas comme les autres qui ont encore bien des choses à nous apprendre.
Dead Boy Detectives, 8 épisodes à voir sur Netflix.