Il est de notoriété que le réalisateur Christopher Nolan est un perfectionniste mais sur Oppenheimer, il semble qu'il ait encore poussé les curseurs.
Dans le livre Unleashing Oppenheimer: Inside Christopher Nolan's Explosive Atomic-Age Thriller, signé Jada Yuan et encore inédit en France, on découvre la minutie avec laquelle le réalisateur d'Inception contrôle le moindre détail de ses films, y compris... dans le domaine capillaire !
L'art de couper les cheveux en quatre
Pour Oppenheimer, Christopher Nolan a touché comme salaire le budget total du film !
L'acteur Cillian Murphy, qui interprète Robert Oppenheimer dans le film, en a fait les frais, cité dans l'ouvrage via ScreenRant :
J'ai été convoqué à 9 heures du matin pour être coiffé et j'ai supposé que ça allait prendre une heure, mais on a fini à 14 heures ! Je vous jure que Chris a supervisé la coupe de chaque follicule de cheveux de ma tête. Il n'y a aucune décision prise que Chris n'approuve pas. La couleur des chaussettes, la montre, les cheveux - tout. C'est incroyable. C'est pour ça qu'il est le génie qu'il est. Mais c'était la coupe de cheveux la plus longue de ma vie.
Cinq heures pour donner une coupe de cheveux réaliste au personnage joué par Murphy, c'est à titre de comparaison trois heures de plus que le maquillage de Jack Nicholson dans le Batman de Tim Burton et une heure de plus que lorsque le visage de Jim Carrey était transformé en crâne squelettique vert dans The Mask !
Et au département coiffure, on en pensait quoi ?
Des propos confirmés par Jaime Leigh McIntosh, la cheffe du département coiffure d'Oppenheimer, et qui travaillait pour la première fois avec Nolan :
"Ça va laisser entendre que je suis une très mauvaise coiffeuse si je vous dis que ce vendredi matin s'est transformé en une coupe de 5 heures. Il n'y avait pas un jour où Chris ne venait pas vers Cillian pour farfouiller un peu ses cheveux. Je crois que Chris les trouvait toujours trop longs."
Aux Oscars, les départements maquillage et coiffure sont regroupés au sein de la même catégorie. Et si Luisa Abel du département maquillage et prothèses aurait pu gagner une statuette, les coiffeurs eux, n'étaient pas nommés.
Pourtant, lorsqu'on voit la minutie avec laquelle ils ont été obligé de composer, ils auraient mérité un peu plus de reconnaissance ! De là à dire que ça s'est joué à un cheveu...